L’opposition congolaise s’est montrée unanime, mercredi, en République démocratique du Congo, pour appeler à une mobilisation contre le projet de révision constitutionnelle annoncé par le président Félix Tshisekedi, dont le deuxième et dernier mandat arrive à terme en 2028.
Des représentants du parti de l’ancien président Joseph Kabila et du mouvement du riche homme d’affaires Moïse Katumbi, candidat malheureux à ladernière présidentielle, ceux de Martin Fayulu et notamment de l’ancien Premier ministre Matata Mponyo, faisaient partie du mouvement.
Dans une déclaration commune, les opposants ont accusé le président Tshisekedi, 61 ans, de vouloir « briguer un troisième mandat » en menant « un coup d’Etat constitutionnel ».
Les opposants ont accusé le dirigeant congolais, au pouvoir depuis 2019, de vouloir « s’éterniser au pouvoir » sur fond de « dérive dictatoriale ».
La Constitution congolaise ne prévoit qu’un quinquennat renouvelable une seule fois.
Le président Tshisekedi avait déploré, lors d’un meeting le 23 octobre dernier, le fait que l’actuelle Constitution, promulguée en 2006 sous le régime de Joseph Kabila, ait été rédigée « par les étrangers ».
Le texte « n’est pas adapté aux réalités de la gouvernance actuelle », avait argué le président congolais.
Les opposants ont annoncé « des manifestations citoyennes à travers tout le pays et dans la diaspora dans les jours à venir pour défendre notre Constitution et barrer la route à Monsieur Félix Tshisekedi ».
Joint par Anadolu, le chef du parti présidentiel, le député Augustin Kabuya a dénoncé une union « de gens vomis par le peuple et qui ne peuvent faire nullement reculer la machine mise en place pour réviser ou changer la Constitution ».
Le Président « a déclaré qu’il ne va pas réviser ou changer la Constitution pour faire un troisième mandat. Qu’ils se préparent pour les scrutins de 2028 et arrêter de distraire le peuple », a ajouté Kabuya, affirmant que Tshisekedi veut des « réformes à travers cette initiative ».
L’église catholique a jugé inopportune cette révision qui pourrait mener à un coûteux référendum alors que les besoins sociaux du pays sont énormes.