Gabon : Emmanuel Macron accusé de “faire le jeu du clan Bongo”

Vue générale d'un panneau publicitaire annonçant le One Planet Summit à Libreville le 28 février 2023 - Copyright © africanews LUDOVIC MARIN/AFP or licensors

Alors que le président français Emmanuel Macron entame sa tournée en Afrique centrale par le Gabon ce mercredi, les habitants de Libreville remettent en question cette visite.

Dans la capitale gabonaise, le déplacement du chef de l’état français, le dix-huitième depuis son premier quinquennat en 2017, est considéré comme étant « malvenu ».

“Que les Gabonais sachent eux-mêmes se défendre d’une double oppression. C’est-à-dire qui proviendrait de la France et ensuite du clan Bongo PDG. Si nous ne sommes pas capables de nous défendre face à cette double oppression et que nous passons notre temps à nous plaindre et à pleurnicher d’une certaine manière nous n’arriverons pas à nous sortir de ce double étau.” a expliquéBertrand Bouanga, enseignant à l’université Omar Bongo.

Certains Gabonais comme le journaliste Orca Mouellé, estiment que la visite du président Emmanuel Macron, qui intervient parallèlement au sommet de haut niveau sur la protection des forêts tropicales One forest Summit organisé les 1er et 2 mars à Libreville, est une manière « soutenir la dictature des Bongo ».

“On a l’impression qu’il y a une forme d’hypocrisie autour de cette question climatique. Ça sert de gadget pour soutenir plus ou moins une dictature, parce que le régime gabonais est considéré comme une dictature, et on estime que la France à travers l’arrivée de Macron au Gabon vient soutenir la dictature de Bongo tout simplement.” a déclaréOrca Mouellé, journaliste, critique du gouvernement.

Emmanuel Macron se défend de toute démarche “politique” et assure que l’unique but de sa visite est le sommet sur les forêts du bassin du Congo, premier poumon de la planète selon l’Elysée, désormais menacé par la surexploitation agricole.

L’itinéraire du président français ne s’arrête pas là, il poursuivra sa tournée en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo.

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