Les contours d’une assistance technique de la France au bénéfice du Cameroun, pour la réalisation des projets en mode partenariat public-privé (PPP), étaient au centre d’une séance de travail tenu ce 14 mai au ministère des Travaux publics (Mintp).
Cette assistance technique devrait concerner « l’élaboration d’une méthodologie de planification qui consiste à identifier, sélectionner et à prioriser des projets PPP ; la réalisation des études de préfaisabilité sur des projets issus des listes restreintes ; l’accompagnement des experts des ministères techniques dans un souci de transfert de compétences », a-t-on appris du Mintp, au sortir de cette réunion qui a connu la participation du Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat (Carpa), l’organisme expert du Cameroun en matière de PPP.
L’offre de Paris est portée par l’Agence française de développement (AFD) et Expertise France, une agence publique française de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. Pour le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, cet « accompagnement de la partie française » est « innovant ». Aussi, le membre du gouvernement a-t-il souhaité sa matérialisation rapide.
Le Cameroun veut réduire son rythme d’endettement pour le contenir à 50% du PIB en 2025. Pour atteindre cet objectif tout en continuant de réaliser ses projets, le pays compte notamment sur les PPP. Actuellement, le Cameroun cherche, par exemple, à achever des projets autoroutiers déjà entamés par ce mode de financement.
C’est le cas par exemple l’autoroute Yaoundé-Douala que l’État a entreprise de réaliser la deuxième phase en mode PPP. Trois groupements d’entreprises ont déjà été présélectionnés : le groupement français Sogea-Satom-Vinci/Razel-Fayat ; le groupement portugais Mota Engil Engenharia Construcao Africa et le groupement chinois Sinohydro-PCRB-SDHS. Le Mintp estime le coût global de la 2e phase (136 km) à 812,8 milliards de FCFA (hors taxes).
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