La femme du tout premier président du Cameroun, Amadou Ahidjo, a tiré sa révérence dans la nuit de lundi à mardi à Dakar, au Sénégal, où elle était en exil depuis plus de 30 ans.
Née à Mokolo en 1932, Germaine Ahidjo obtient son certificat d’études à Yaoundé. Elle rejoint ensuite le collège des filles de Douala, devenu, aujourd’hui, le lycée de New Bell. En 1947, elle obtient une bourse en France, où elle a, au finish, son diplôme d’Infirmière d’Etat en 1952. Elle se spécialise plus tard dans les maladies tropicales.
C’est en 1955 qu’elle rencontre Amadou Ahidjo et ils ont convolé en justes noces un an plus tard, le 17 août 1956. Trois enfants naissent de cette union matrimoniale, en l’occurrence Babette Ahidjo, Aissatou Ahidjo et Aminatou Ahidjo.
Germaine Ahidjo devient première dame du Cameroun suite à la proclamation de l’indépendance en 1960.
Après la démission de son mari en 1982, elle le rejoint en exil à Dakar, au Sénégal. Entre temps au Cameroun, l’ex-président Ahidjo est accusé d’avoir orchestré un coup d’État contre son successeur, Paul Biya, puis condamné à mort par contumace. Lorsque son époux décède en 1989, elle souhaite faire rapatrier sa dépouille vers son Cameroun natal. Les autorités camerounaises s’y opposent.
“Depuis ce temps, elle passera sa vie à batailler pour sa réhabilitation officielle et surtout le rapatriement de son corps au Cameroun”, rapporte le magazine Jeune Afrique.
L’état de santé de Germaine Ahidjo s’est dégradé ces derniers mois après le décès de Daniel Toufick, son fils né avant son mariage avec Amadou Ahidjo.
Source:Voa Afrique