Le numéro 2 du Conseil souverain de la transition, le général Hemeti, a rencontré à Juba, au Soudan du Sud, le chef de l’une des rébellions les plus importantes du pays, Abdelaziz al-Hilu. Ce dernier n’était pas signataire de l’accord de paix signé le 3 octobre.
Le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit « Hemeti », portait un costume civil jeudi à Juba, une chemise mauve et une cravate, alors que d’ordinaire, il porte plutôt l’uniforme couleur sable de ses Forces de soutien rapide. Mais cette fois, l’occasion était particulière.
Abdelaziz al-Hilu a convenu de chercher un accord
Sous les auspices de la médiation sud-soudanaise, Hemeti s’est en effet entretenu avec Abdelaziz al-Hilu en personne, puis a tenu un rapide point de presse à ses côtés, pour dire que tous deux travaillaient à « débloquer la situation et restaurer la confiance ». Abdelaziz al-Hilu avait auparavant quitté la négociation entre Khartoum et les groupes rebelles, en août, refusant le leadership du même Hemeti à la tête de la délégation soudanaise, en raison de « ses crimes au Darfour et dans les monts Nouba ».
Mais la situation a désormais changé. Abdelaziz al-Hilu a convenu avec le Premier ministre Abdalla Hamdok de chercher un accord. Il a déclaré que sa rencontre avec Hemeti avait été « amicale et positive », mais sans ajouter grand-chose d’autre. Quant à Hemeti, lui, il a souhaité tourner la page.