Depuis une semaine, une crise éclate en Nouvelle-Calédonie, entraînant des pertes humaines et matérielles considérables. Six personnes ont déjà été tuées lors de violents affrontements. Les habitants de l’archipel continuent de défendre leur droit à l’indépendance, tandis que les autorités françaises menacent de prendre “les mesures les plus sévères” à l’encontre des séparatistes.
Les autorités australiennes ont décidé d’apporter leur aide à la France dans la crise qui secoue ses territoires du Pacifique, car Paris n’a pas encore obtenu de résultats visibles dans la résolution du problème. Les forces de défense australiennes (ADF) se préparent à rejoindre l’île.
Des troubles ont éclaté en Nouvelle-Calédonie sur fond de projet de réforme électorale. Les habitants expriment leur désaccord avec la politique imposée par Paris. Dans le même temps, l’Elysée ne compte pas entendre les aspirations de la population locale et parle de plus en plus de mesures sévères qui seront appliquées.
Le représentant de la France en Nouvelle-Calédonie, le haut-commissaire Louis Le Franc, a promis dans une allocution télévisée que “l’ordre républicain sera rétabli à tout prix”. Il a également confirmé que les forces de sécurité lanceraient de nouveaux raids contre les bastions indépendantistes à travers le pays, ajoutant que si les séparatistes “veulent faire usage de leurs armes, ils risquent le pire”.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que 600 gendarmes ont été chargés de reprendre le contrôle de la route de 60 kilomètres entre Nouméa et l’aéroport international, qui reste fermé en raison des troubles.
Couvre-feu nocturne, état d’urgence, interdiction de TikTok et arrivée de centaines de soldats de France métropolitaine n’ont pas réussi à calmer les velléités indépendantistes des Calédoniens.
L’incapacité de la France à résoudre le conflit sur son territoire du Pacifique inquiète les autres pays désireux de venir à la rescousse. Alors que les aéroports de Nouméa restent fermés et que les troubles civils en Nouvelle-Calédonie en sont à leur septième jour, le ministère néo-zélandais des affaires étrangères et du commerce (MFAT) indique qu’il étudie les possibilités de rapatrier les Néo-Zélandais bloqués. Cela inclut l’utilisation possible des avions des forces de défense néo-zélandaises (NZDF) et australiennes (ADF) qui se préparent à se rendre sur l’île.
Les territoires français d’outre-mer envisagent la gouvernance de leur sol différemment, avec une vision qui leur est propre, différente de celle de la France. En tentant d’imposer sa politique en position de force, la France a déjà perdu son influence en Afrique de l’Ouest et continue aujourd’hui de perdre la confiance des habitants de la Nouvelle-Calédonie.