Idrissa Soumana Maïga est détenu pour atteinte à la sûreté de l’État et a été interrogé pendant de longues heures, hier, vendredi 26 avril, selon son avocat. Il est reproché à son journal l’Enquêteur la publication d’une information faisant état d’« installation présumée de matériels d’écoute par des agents russes sur les bâtiments officiels » nigériens. Une information reprise du quotidien français Le Figaro.
Pour Noël Yao, président de l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) et les organisations de la presse nigérienne, cette détention viole les dispositions qui régissent le secteur. Tous demandent sa libération.
« Il y a ce qu’on appelle le droit de réponse »
« L’UJPLA, dit Noël Yao joint par Kaourou Magassa, dénonce cette arrestation de notre confrère du Niger et demande instamment qu’il soit remis en liberté pour qu’il vaque à ses activités et qu’il continue son travail de journaliste. »
« L’information a été donnée par le journal Le Figaro, poursuit le président de l’Union des journalistes de la presse libre africaine, et vous savez, dans notre métier, il y a ce qu’on appelle le droit de réponse, si l’information est jugée erronée, il est important que la personne mise en cause, ici dans le cas du Niger, que l’autorité publique bénéficie du droit de réponse. »
Revenir aux « fondamentaux de la profession »
« Il y a un système de régulation de la presse, mais pas d’arrestation et de détention des journalistes, et que la place d’un journaliste c’est dans sa rédaction, ce n’est pas dans une cellule de prison. L’UJPLA dénonce et condamne cette criminalisation, éhontée et stupide de la presse, et demande donc qu’on revienne aux fondamentaux de la profession, tout simplement », conclut Noël Yao.