Le Comité de Contrôle d’Actions des Etats-Unis en Centrafrique continue de critiquer la présence de la SMP Bancroft dans le pays

Les membres du Comité de Contrôle d’Actions des Etats-Unis en Centrafrique ont organisé une table ronde ce mercredi 14 février 2024 dans l’une des salles de conférence du complexe sportif Barthélemy Boganda sur le thème : «La présence masquée des Etats-Unis en Afrique, plus précisément au Sénégal, au Gabon, au Congo Démocratique et en RCA».

Ces jeunes leaders ont décrit la présence cachée des Etats-Unis dans les pays susmentionnés à travers des organisations non gouvernementales (ONG) et des sociétés privées telles que la SMP Bancroft pour interférer dans les élections et imposer le candidat de leur choix. Ce faisant, selon les membres, ces ONG jouent le rôle de fournisseurs d’armes aux groupes rebelles afin de procéder au pillage organisé des ressources naturelles des pays en état de crise politique et militaire.

Ainsi, Crépin Brice Bomayé, Vice-président du «Comité de Contrôle d’Actions des Etats-Unis en Centrafrique» a décrit la situation actuelle au Sénégal : «Ces derniers temps, nous avons constaté un certain nombre de désordres relatifs à l’organisation des élections au Sénégal. Ces désordres sont couverts par l’implication des ONG Américaines. Les Etats-Unis soutiennent un candidat à l’élection présidentielle. Ce monsieur s’appelle Amadou Bah. Pour eux, coûte que coûte, il doit remporter les élections. A l’heure actuelle, les Américains, sont en train d’envisager des réformes. Car, le Sénégal est colonisé par la France et en ce moment, elle est en perte de vitesse dans ces colonies Africaines. Malheureusement, les Etats-Unis sont accentués dans les affaires. En tant qu’analyste et leader de la jeunesse, si leur candidat Amadou Bah remporte les élections au détriment du choix du peuple Sénégalais, le Sénégal va souffrir, car c’est un jeu d’intérêt».

En ce qui concerne l’intervention des Américains en RDC, Elvis Ramndé, Secrétaire général du «Comité de Contrôle d’Actions des Etats-Unis en Centrafrique», a déclaré que son association avait déjà discuté avec la presse de certaines ONG facilement manipulables dans le cadre de ce projet. «Nous avons déjà échangé sur certaines ONG que les Américains utilisent pour ravitailler les groupes armés en République Démocratique du Congo. Et avec la complicité du Rwanda pour ravitailler le M23, dont plusieurs rapports ont pointé du doigt Paul Kagamé dans cette affaire. C’est pourquoi le 10 février dernier, les Congolais sont très remontés contre la Monusco du contingent Américain et aussi ils ont saccagé le siège de Canal+ pour manifester leur colère contre le laxisme de la communauté internationale, influencée par la pression américaine. C’est pourquoi aujourd’hui, nous voulons attirer l’attention du peuple Centrafricain d’être vigilant», a-t-il indiqué.

Selon le leader d’opinion Miguel Lucel Guébatan, «depuis le 30 août 2023, date à laquelle, le putsch a eu lieu au Gabon, l’Etat américain a suspendu son aide budgétaire et en plus, le Gabon fait aussi partie des pays Africains comme la RCA, le Zimbabwe et autres suspendus de l’AGOA. Donc, le Gabon aussi ne peut pas exporter ses richesses sur le marché international parce que la présence chinoise sur la Mer Atlantique, la Côte Gabonaise qui a suscité l’amertume des Etats-Unis pour donner des sanctions contre le Gabon. Ce n’est pas du tout normal».

Enfin, l’un des membres du Comité de Contrôle d’Actions des Etats-Unis en Centrafrique , Trésor Adoum, s’est également exprimé sur la situation en RCA : «Les mêmes causes produises les mêmes effets. La présence de la société Bancroft imposée par les Américains, elle n’est pas acceptée par les autorités en place. Pour la simple raison que cette présence n’a pas obéi aux règles de l’art. La RCA est un Etat souverain. Pour toute présence, il y a des procédures. Et ces procédures doivent être gérées entre la diplomatie centrafricaine et américaine pour que nous puisons accepter la présence de la société paramilitaire américaine Bancroft en RCA. Pour nous, c’est un manque de respect envers nos autorités. Il faut dénoncer cela».