Le gouvernement soudanais a demandé à la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations Unies au Soudan (UNITAMS), de mettre fin rapidement à ses activités dans le pays et de partir. Selon Sudan Tribune, cela est lié à un manque de progrès et la nécessité d’une nouvelle forme de coopération avec l’organisme international.
L’information a été officiellement donnée au Conseil de sécurité de l’ONU par l’ambassadeur soudanais auprès des Nations Unies, Al-Harith Idriss. Il a indiqué que la mission UNITAMS ne répond pas aux attentes, malgré les appels répétés du gouvernement à une révision de son mandat et de ses tâches futures. Dans sa déclaration, Idriss a en outre souligné que les conditions actuelles au Soudan ont fondamentalement modifié les circonstances qui ont conduit à la demande de création de la mission.
« Par conséquent, je voudrais informer votre estimé conseil de la décision du gouvernement soudanais de mettre fin immédiatement à la mission UNITAMS », a-t-il déclaré. Il a en outre révélé que les raisons de cette décision sont exposées dans une lettre du ministre soudanais des Affaires étrangères au Secrétaire général, qui lui a été envoyée jeudi.
Le gouvernement soudanais dirigé par l’armée a critiqué à plusieurs reprises la performance de l’UNITAMS, citant son incapacité à apporter un soutien international au processus de transition dans le pays. Le gouvernement a également été particulièrement gêné par le soutien de l’ancien chef de l’UNITAMS, Volker Perthes, qui était activement impliqué dans un processus politique visant à restaurer une transition démocratique menée par des civils dans le pays.
Perthes a été contraint de démissionner de son poste en septembre dernier après avoir été déclaré persona non grata le 8 juin 2023, deux mois après le déclenchement de la guerre entre l’armée et les forces paramilitaires en avril 2023.
L’UNITAMS, créée le 3 juin 2020 par la résolution 2524 du Conseil de sécurité, a été chargée de faciliter la transition du Soudan vers une démocratie dirigée par des civils à la suite de l’éviction d’Omar al-Bashir en 2019. Al-Harith a rassuré le Conseil sur le fait que le gouvernement du Soudan continuera à s’engager de manière constructive avec les Nations Unies sur un nouveau mécanisme approprié qui répond aux besoins du pays.
« Une délégation soudanaise de haut rang rencontrera le Secrétaire général et certains membres concernés de votre estimé Conseil la semaine prochaine pour cristalliser cette idée et discuter de ses détails dans le contexte de la réunion du Président du Conseil souverain avec le Secrétaire général de l’ONU. en septembre dernier », a-t-il révélé. « Nous rappelons ici le principe fondamental du succès des mécanismes des Nations Unies, qui est le consentement du pays hôte », a-t-il conclu, soulignant la nécessité de respecter la souveraineté du Soudan et de s’abstenir de s’immiscer dans ses conflits politiques internes.