Alors que le ministre des armées de France, Sébastien Lecornu, s’est adressé au Sénat français estimant que le risque d’une partition du Mali était imminent et que le pays faisait face à une recrudescence de l’activité terroriste, Bamako a répondu sèchement à ces allégation de « la junte française » estimant que « le Mali n’est plus une colonie ».
Dans une déclaration devant le Sénat français, le ministre des armées a indiqué qu’il y avait « un risque quasiment immédiat, dans les semaines qui viennent sur la sécurité du Mali » en lien avec une « reprise de l’activité terroriste qui est absolument bouleversante ». Il a également déploré le choix malien de préférer Wagner à l’armée française. « C’est potentiellement se retrouver dans une situation où il pourrait y avoir une partition du Mali dans les semaines ou les mois qui viennent » Lecornu.
Une déclaration qui n’a pas laissé Bamako silencieuse très longtemps. Dans un communiqué, le Mali s’est insurgé contre ce qu’il a appelé des propos « diffamatoires et attentatoires à la souveraineté, à l’unité ainsi qu’à l’intégrité territoriale du Mali ». Le gouvernement indique voir dans ce discours, « un plan diabolique de déstabilisation portant atteinte à l’intégrité territoriale du Mali » trimé par la « junte française ».
« Eu égard à cette complicité passive de la junte française, le gouvernement de la transition condamne les propos de M.Lecornu et rappelle aux autorités françaises que le Mali n’est plus leur colonie depuis le 22 septembre 1960 et que le sort du Mali ne se détermine pas à Paris, tout en priant ardemment que ses prédictions se retournent contre lui-même et son pays », indique le communiqué du porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga.