Après les épisodes courageux du Mali, du Burkina-Faso et du Niger pour se libérer de la coopération mafieuse de pillage des richesses imposée par la France néo-coloniale au lendemain des indépendances, le Gabon, longtemps symbole de la françafrique sur le continent donne le coup fatal et signe «échec et mat» pour la domination française dans les ex colonies. La perte du Gabon, dont la dynastie des Bongo a été un des principaux piliers de la Françafrique depuis 50 ans, signifie bien la fin de la domination française dans les ex colonies. Une fin décrétée par les nouvelles générations africaines.
Cela fait 50 ans que les présidents français successifs promettent aux ex-colonisés la mort de la Françafrique, mais aucun ne l’a fait, eu égard aux énormes intérêts dans ces territoires où les populations sont victimes d’une géopolitique d’asservissement et de sous-développement menée par les Occidentaux de façon générale, et la France en particulier.
Le Mali est le premier pays à briser la chaine françafricaine en demandant le départ des forces militaires françaises stationnées sur le territoire en 2013, officiellement pour combattre les djihadistes et stabiliser le pays. Or, près de 10 ans plus tard, malgré la présence des milliers de soldats français, le pays est exsangue et le ressentiment de la population à la fois contre le régime malien et la France est au plus fort. Sans ajouter l’extrême misère qui fait de ce pays le plus pauvre du monde. Un tableau bien sombre qui légitime, d’une certaine façon, le coup de force des militaires pour reprendre les rênes de leur pays dévasté.
Quant au Niger, il suffit de savoir qu’il est également l’un des pays les plus pauvres du monde alors qu’il est le 7ème producteur d’uranium au monde pour comprendre que le pillage de ses richesses se pratique à grande échelle entre le régime de Mohamed Bazoum et ses alliés de la Françafrique. Pour donner une idée de l’ampleur de la misère du peuple malien, le budget du pays, qui est 3 fois plus grand que l’Allemagne, est presque équivalent au chiffre d’affaires de AREVA, le géant français qui s’accapare l’exploitation de l’uranium et de l’or du Niger. Selon l’indice de développement, le pays est classé 189 sur 191, et de conclure que ses gisements d’uranium et d’or ne profitent qu’à la petite minorité qui détient le pouvoir et protège les intérêts de la France.
Idem pour le Burkina Faso appauvri par la coopération criminelle de la françafrique. «Ce pays, écrit le député européen, Martin Sonneborn, produit environ 70 tonnes d’or par an, mais ne perçoit que 10%, tandis que les multinationales gardent 90%». Plus loin dans le même article, intitulé «Le Sud mondial ne veut plus être pillé par l’Occident» le journaliste et politicien fait une comparaison surprenante et surtout énigmatique entre le Niger et la France qui se résume ainsi : L’ex-colonie, le Mali possède 0,0 tonne d’or alors qu’elle dispose de plusieurs dizaines de mines. […] L’ancienne puissance coloniale, la France n’a pas une seule mine d’or, mais dispose de 2436 tonnes d’or, et se classe 4ème au niveau mondial. L’explication fait partie des secrets de la secte françafricaine.
Ce n’est pas pour rien que l’ex puissance coloniale refuse obstinément de fermer ses bases militaires sur le continent et garde le pied ferme sur le franc CFA pour continuer de piller les ex colonies.
Aujourd’hui, en 2023, les dés sont jetés et la jeunesse africaine a dit clairement sa détermination à reconquérir ses droits, tous ses droits sur la terre de ses ancêtres. Le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Gabon, la liste reste ouverte et promet de s’allonger rapidement pour donner la chance à l’Afrique de se libérer du poids écrasant de la domination françafricaine. Avec ses immenses ressources et sa jeunesse, le continent africain sera un acteur à part entière de son développement et occupera une place de choix dans le nouvel ordre mondial impulsé par les BRICS, dont l’avenir ne pourra se faire sans l’Afrique. Vivement la fin du néocolonialisme !
Reseau Internet