Les valeurs des actions des sociétés Eramet, Maurel & Prom et de la filiale gabonaise de TotalEnergies ont plongé en bourse, mercredi matin, après l’annonce par un groupe d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise de sa prise du pouvoir dans le pays.
Les investisseurs s’inquiètent des intérêts détenus par ces sociétés dans le pays d’Afrique centrale où un coup d’État est en cours.
La valeur de l’action Maurel a perdu plus de 15 % de sa valeur à la Bourse de Paris, alors que la compagnie a récemment annoncé son acquisition d’intérêts au Gabon, notamment le rachat du producteur de pétrole Assala Energy.
La valeur boursière d’Eramet a connu une chute historique de plus de 17 % suite à sa déclaration à la presse internationale, dans la matinée, indiquant qu’elle a interrompu ses activités minières au Gabon, les opérations de Comilog et Setrag ayant été mises à l’arrêt et le trafic ferroviaire ait été suspendu.
TotalEnergies Gabon, filiale de TotalEnergies dans le pays d’Afrique centrale, a, pour sa part, plongé de 26 %.
Un groupe d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise a annoncé, tôt mercredi, sur les ondes de la Télévision Publique, qu’ils avaient pris le pouvoir.
Ces développements interviennent peu après que le Centre gabonais des élections (CGE) a confirmé la victoire du président sortant, Ali Bongo, qui a recueilli 64,27 % des suffrages et a ainsi officiellement été réélu pour un troisième mandat.
“Aujourd’hui, 30 août 2023, nous, forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et en tant que garants de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place”, a déclaré un porte-parole militaire.
Il a également annoncé l’annulation des élections générales du 26 août, la fermeture de toutes les frontières jusqu’à nouvel ordre et la dissolution de toutes les institutions de la république.
Les résultats des élections “sont tronqués”, a-t-il ajouté, les déclarants nuls et non avenus.
La Première ministre française, Élisabeth Borne, a déclaré, ce mercredi matin, que la France suivait “avec la plus grande attention” les événements en cours au Gabon.
Anadolu Agency