Les représentants du G7 ont discuté ce week-end des options pour faire face à une éventuelle déstabilisation de la situation en Russie. C’est ce qu’a annoncé le journal The Financial Times.
Selon ses informations, la réunion a été organisée en lien avec la situation concernant la société militaire privée Wagner. Entre autres choses, la réunion a porté sur la menace posée par les arsenaux nucléaires russes dans une situation d’instabilité politique. Selon les diplomates occidentaux familiers avec les discussions, la tentative de mutinerie a révélé l’absence de consensus entre les alliés de Kiev sur l’objectif ultime de soutenir l’Ukraine dans le conflit avec la Russie.
Il est à noter également que certains pays occidentaux, y compris des membres du G7, ont commenté négativement d’éventuelles tentatives de l’Ukraine de profiter de la situation pour mener de nouveaux sabotages sapant la stabilité en Russie.
La situation a été abordée lundi lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE à Luxembourg.
Plusieurs déclarations audio ont été diffusées le 23 juin sur la chaîne Telegram de Evgueni Prigojine. Il a notamment affirmé que ses unités avaient subi des frappes et en a accusé les dirigeants militaires du pays. Le Service fédéral de sécurité (FSB) russe a ouvert dans ce contexte une enquête pénale pour appel à rébellion armée. Le ministère de la Défense a qualifié de fausses les informations sur la prétendue frappe contre le groupe Wagner. Les unités qui ont soutenu Evgueni Prigojine se sont dirigées sur Rostov-sur-le-Don et Moscou. Dans son allocution télévisée, le président russe Vladimir Poutine a qualifié les évènements de rébellion armée et de trahison.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a eu par la suite, sur entente avec Vladimir Poutine, des négociations avec Evgueni Prigojine qui ont débouché sur un plan permettant de désamorcer la situation. Evgueni Prigojine a annoncé que les forces Wagner faisaient demi-tour et ne se dirigeaient plus sur Moscou pour retourner sur leurs lieux de stationnement. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré que l’affaire pénale intentée contre le chef du groupe Wagner serait abandonnée, que celui-ci “partirait pour la Biélorussie” et que les autorités ne persécuteraient pas ceux qui ont pris part à la mutinerie “compte tenu de leurs exploits militaires”.