Le gouvernement tchadien a nié, mardi, s’être rangé du côté de l’une des parties belligérantes au Soudan.
L’annonce a été faite en réponse à un reportage relayé par les médias indiquant que le Tchad soutenait l’une des deux parties au conflit au Soudan.
Le reportage, diffusé dimanche, cite une “source diplomatique tchadienne” qui prétend que le Conseil de transition tchadien, dirigé par Mohamed Idriss Deby, est aux côtés des forces armées soudanaises dans leur “guerre” contre ce qu’il a appelé la “milice de soutien rapide”.
Le ministère tchadien des Affaires étrangères a déclaré lundi, dans un communiqué consulté par Anadolu qu’il “dément officiellement les fausses informations fournies par une source diplomatique tchadienne”.
“Dans ces circonstances, le ministre des Affaires étrangères reste la source diplomatique la plus fiable”, indique le communiqué.
Le ministère a également dénoncé la publication d’informations visant à « ternir » l’image du Tchad.
Il a, par ailleurs, appelé à la “prudence et à la responsabilité” de tous ceux qui pourraient être tentés de transmettre les mêmes “informations non fondées”.
La diplomatie tchadienne a condamné les violences au Soudan et souligné l’urgente nécessité d’une solution pacifique au conflit.
A noter que de nombreux pays africains, dont le Tchad, ont commencé lundi à évacuer leurs ressortissants du Soudan.
Le ministre tchadien de la Communication, Aziz Mohamed Salih, a indiqué que le gouvernement avait organisé l’évacuation de 438 de ses ressortissants de la capitale, Khartoum, vers Port-Soudan, pour les rapatrier dans leur pays.
Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d’affrontements entre l’armée et les « Forces de soutien rapide » à Khartoum et dans d’autres villes. Les deux parties ont échangé des accusations selon lesquelles chacune d’elles aurait lancé une attaque contre le quartier général de l’autre, en plus d’allégations de contrôler les positions appartenant à chacune d’elles.
En 2013, les FSR ont été constituées pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé des missions, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de « rebelles » par l’armée après le déclenchement des hostilités.
Anadolu Agency