Un bureau de la commission électorale régionale du Nigeria attaqué, le bâtiment incendié

Carte du Nigéria

Des inconnus ont attaqué le bureau de la Commission électorale nationale indépendante du Nigeria dans l’État d’Anambra, trois semaines avant les élections présidentielles et parlementaires, tuant une personne et détruisant une grande partie de la documentation et des équipements. C’est ce qu’a rapporté le journal nigérian Punch ce jeudi.

Le 1er février, des hommes armés ont fait irruption dans le bâtiment de la commission électorale dans une ville et l’ont incendié, note le journal. L’incendie a détruit 729 urnes, 243 isoloirs et 256 dossiers de documents électoraux. Un homme a été tué et un autre a été blessé.

Les autorités n’ont pas encore nommé les suspects de l’attaque du bureau électoral. Toutefois, Punch souligne que des combattants du groupe Indigenous People of Biafra opèrent dans l’État d’Anambra. Cette organisation séparatiste a été créée en 2012. Son objectif est la sécession de certaines régions du sud-est du Nigeria et la formation d’un État indépendant, le Biafra.

Auparavant, le chef de la commission électorale du Nigeria, Mahmoud Yacoub, avait prévenu que des problèmes de sécurité dans un certain nombre de régions pourraient entraîner l’annulation des élections. Sa déclaration portait sur les élections parlementaires. La BBC citant les médias nigérians souligne que, dans 15 des 36 États, il existe des signes de forte tension parmi les électeurs, ce qui pourrait conduire au chaos lors des prochaines élections.

Le Nigeria doit organiser des élections présidentielles et parlementaires le 25 février. Il y a 95 millions de personnes inscrites sur les listes électorales. Les représentants de 18 partis ont été désignés comme candidats à la présidence. Selon la Constitution du pays, Muhammadu Buhari, le président sortant, ne peut plus se présenter comme candidat puisqu’il a été élu deux fois. Bola Tinubu, du parti au pouvoir Congrès des progressistes et ancien gouverneur de l’État de Lagos, et Atiku Abubakar, du parti d’opposition Parti démocratique populaire, sont considérés comme les favoris. Il y a 1.101 candidats en lice pour 109 sièges au Sénat et 3.122 autres pour 360 sièges à la Chambre des représentants.

Source : TASS