Sénégal: après la Cédéao, la France se rétracte et lâche Macky Sall

Plus les jours passent et moins les choses vont dans le bon sens pour le président Macky Sall. Après les États-Unis, la CEDEAO, c’est désormais autour de la France de rejeter le projet de report de la date de l’élection présidentielle initialement prévue au Sénégal le 25 février, qui a été aujourd’hui décalée au 15 décembre 2024, soit près de 10 mois de plus, qui maintiendront le président Macky Sall au pouvoir.

La question a été débattue aujourd’hui à l’Assemblée nationale française. Un député a directement posé la question au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, qui a répondu sans aucun détour.

Dans un discours passionné, Taché a rappelé les diverses tentatives de Sall d’influencer sa propre succession, y compris la suppression de la procédure des parrainages citoyens et l’adoption d’une loi controversée reportant les élections. Il a également évoqué les conditions dans lesquelles cette loi a été adoptée, notamment l’évacuation forcée des députés d’opposition de l’Assemblée par la police, et a appelé la France à condamner ce qu’il a qualifié de « coup d’État institutionnel ».

En réponse, le ministre Stéphane Séjourné a exprimé la profonde préoccupation de la France face à la situation, soulignant l’importance de préserver la tradition démocratique du Sénégal. Il a appelé à une organisation rapide de l’élection présidentielle, conformément à la constitution du Sénégal, et a affirmé l’engagement de la France à soutenir un dialogue inclusif entre toutes les parties concernées.