Des rebelles du M23 (mouvement du 23 mars) ont pris possession d’une nouvelle cité dans l’Est de la République démocratique du Congo, jeudi, après d’intenses combats.
Les rebelles ont pris le contrôle de la cité de Kitshanga, située à près de 100 km à l’ouest de la ville de Goma, a affirmé à Anadolu, le père Robert Kitsa, curé d’une paroisse catholique affirmant que les habitants étaient en débandade lorsque les rebelles sont entrés dans la cité.
Les rebelles se sont rapprochés de cette cité depuis lundi mais faisaient face à la résistance de l’armée gouvernementale.
« 450 personnes parmi lesquelles femmes et enfants, forcées de se déplacer, ont trouvé refuge dans et autour de la base de la MONUSCO [mission onusienne en RDC, ndlr] à Kitchanga », a indiqué la mission onusienne dans une note d’information adressée aux médias.
La MONUSCO a condamné « l’offensive militaire du M23 » dans le territoire de Masisi proche de la ville de Goma, Chef-lieu de la province du Nord – Kivu.
« Nos militaires se sont repliés vers Mweso. Ils ont combattu depuis longtemps mais ils n’ont visiblement pas reçu de renfort conséquent. Voilà pourquoi ils ont décroché », a déclaré à Anadolu Polycarpe Tsongo, membre du bureau de la société civile locale.
Le M23 perce sur la ligne de front malgré l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités, auquel il a souscrit, en décembre dernier avec notamment les pays membres de la communauté des Etats d’Afrique de l’Est.
Mouvement rebelle réapparu en novembre 2021, le M23 mène des larges offensives dans des localités proches de Goma. Il s’est emparé de plusieurs localités et cités comme Kiwanja, Bunagana et Rutshuru.
Le gouvernement congolais, les Nations Unies, les États – Unis, la France et plusieurs autres pays occidentaux ont accusé le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kibali dément.
Il accuse l’armée congolaise de collusion avec les rebelles hutu (FDLR) accusés d’avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda.