Les soldats français de l’opération anti-terroriste Barkhane sont accusés d’avoir détenus illégalement des maliens dans une prison secrète dans la ville de Gao.
C’est une révélation du journaliste Rémi Carayol, dans son livre intitulé: «Le Mirage sahélien. La France en guerre en Afrique : Serval, Barkhane et après ?». Il indique que des soldats de l’armée français déployés au sein de l’opération anti-terroriste Barkhane au Sahel notamment au Mali ont détenu de nombreux civils maliens suspectés de terrorisme avant d’être remis aux autorités locales. Ces civils maliens sont détenus dans une prison sécrète installée au sein de l’aéroport de Gao, grande ville du nord du Mali.
«Au Mali, la force Barkhane a tué des innocents. Elle en a également incarcéré dans le plus grand secret : un nombre indéterminé de « suspects » ont été expédiés dans une prison clandestine située à l’intérieur de sa base principale à Gao. Le « château », comme on l’appelle… » peut-on lire dans le chapitre 8 de ce livre à paraître ce jeudi cité par l’Agence Anadolu.
Dans ce livre, Rémi Carayol a détaillé aussi « les coups d’État de Bamako à Ouagadougou, en passant par N’Djamena, le départ précipité des soldats français basés au Mali et le rejet quasi systématique de la présence française dans tous les pays où son armée a été déployée dans le cadre de cette lutte antiterroriste».
Si l’existence de cette prison sécrète est confirmée, ce serait un nouveau rebond dans les relations entre Paris et Bamako déjà très dégradées. Les derniers soldats français ont quitté le Mali l’an dernier sur ordre des autorités maliennes qui ont demandé leur départ définitif. Le régime malien de transition a accusé la France de soutien aux terroristes. Des accusations rejetées par Paris.
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