Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a réaffirmé, ce mercredi à Oran (Ouest algérien), que « l’Algérie poursuivra son rôle de force agissante pour la paix et la stabilité en Afrique ». « Et cela en apportant son plein appui à la mise en œuvre des solutions africaines aux problèmes du Continent », a-t-il soutenu dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux du 9e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, en présence de nombre de ses homologues africains.
« L’Algérie ne ménagera aucun effort pour défendre et promouvoir les principes de notre Organisation dans l’accomplissement du mandat continental que l’Union africaine lui a confié en entérinant sa candidature (membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies) », a-t-il assuré.
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné également que « face aux grands bouleversements, nous devons défendre les valeurs encore plus fortes d’unité et de solidarité pour renforcer notre autonomie collective, tout en recherchant des partenariats respectueux des droits souverains de l’Afrique dans tous les domaines de la vie internationale ».
« Nous nous retrouvons aujourd’hui dans l’objectif de franchir de nouvelles étapes sur notre chemin vers l’accomplissement de la vision panafricaine des Pères fondateurs de notre Organisation, une vision bien articulée dans l’agenda 2063, qui vise une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale », a-t-il soutenu.
Ramtane Lamamra a fait part, dans ce sens, de sa satisfaction des progrès réalisés jusqu’à présent en matière d’opérationnalisation des projets phares de l’agenda 2063, notamment en matière d’accélération de l’intégration et du développement de l’Afrique. « Une voix africaine unifiée au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU fait également partie intégrante du projet de ‘’l’Afrique que nous voulons’’ », a-t-il souligné.
L’orateur a indiqué, dans la foulée, que « l’arrangement A3 (trois pays africains membres du Conseil de sécurité de l’ONU), qui a pris forme il y a quelques années dans cette même ville (Oran, 400 km à l’ouest d’Alger), est devenu particulièrement crucial pour la promotion des intérêts majeurs de l’Afrique dans le processus décisionnel du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Dans le même contexte, le diplomate algérien a salué « les membres actuels de l’A3 et le Coordonnateur du Groupe, la République du Kenya, pour leurs efforts considérables dans la défense des positions communes africaines ». Ramtane Lamamra a indiqué aussi que l’Algérie, capitalisant sur cette dynamique, ambitionne d’apporter sa contribution à cette entreprise continentale à travers sa candidature à un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies durant la période 2024-2025 et dont le premier et principal objectif est de nous joindre à nos frères africains pour consolider le bloc africain au sein de la plus importante plateforme internationale pour la paix et la sécurité ».
« Nous sommes fermement convaincus que l’Afrique, qui revendique depuis longtemps une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin à l’injustice historique qui lui est infligée depuis près de huit décennies maintenant, a le droit de plaider instamment sa cause, tout en soulignant le besoin urgent d’un multilatéralisme inclusif et équilibré pour relever les défis mondiaux de manière effective et efficiente », a-t-il précisé.
Anadolu Agency