Comme à l’accoutumée, c’est à travers un communiqué lu à la télévision nationale que le gouvernement de transition au Mali a répondu à Abidjan, dans l’affaire des 46 soldats détenus depuis le 10 juillet dernier.
Bamako, rejette catégoriquement l’idée de faire appel à la CEDEAO dans un dossier purement judiciaire et bilatérale et met par ailleurs en garde contre toute instrumentalisation de cette institution communautaire par les autorités ivoiriennes pour se soustraire à leur responsabilité.
Seule la médiation engagée par le Togo est l’unique cadre de règlement du dossier, souligne le communiqué.
Alors que les autorités ivoiriennes accusent Bamako d’avoir pris en otage ses soldats, la transition malienne insiste sur le fait que ses militaires n’avaient pas été reconnus par la MINUSMA comme faisant partie des éléments nationaux de soutien.
De plus, Berlin avait admis n’avoir aucun lien contractuel avec les soldats arrêtés à l’aéroport Modibo Kéita. Pour les autorités maliennes, le gouvernement ivoirien fait volte-face après avoir reconnu des manquements et des incompréhensions dans cette affaire.
Les militaires au pouvoir se gardent de conditionner explicitement la libération des soldats ivoiriens à l’extradition des personnalités maliennes, dans le communiqué de jeudi. Le colonel Goïta n’a fait qu’exprimer “la nécessité de considérer la situation de certains Maliens objet de mandats d’arrêts internationaux”, dit-elle.
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