Les flux de gaz russes vers la France se tarissent chaque mois un peu plus. Gapzprom vient à nouveau de restreindre ses livraisons à la France, et en particulier au groupe Engie. De quoi alimenter un peu plus les craintes concernant l’approvisionnement en gaz à l’approche de l’hiver.
Au mois de juin, Gazprom avait invoqué des raisons techniques pour justifier ses baisses de livraisons auprès d’Engie. Aujourd’hui, c’est un désaccord sur le contrat conclu avec l’énergéticien français qui est mis en avant pour expliquer les nouvelles restrictions.
Le robinet russe se ferme
Que la raison soit politique ou technique, le robinet russe se ferme de fait un peu plus. Les livraisons de gaz russe à Engie avaient déjà considérablement diminué depuis le début du conflit en Ukraine, passant récemment à seulement 1,5 TWh (térawatt-heure) par mois, selon Engie. Un chiffre à rapporter à des approvisionnements « totaux annuels en Europe supérieurs à 400 TWh » pour Engie, ajoute le principal fournisseur de gaz en France, dont l’État français détient près de 24%.
Mais depuis le début de l’été, le groupe français avait anticipé et fait en sorte d’être moins vulnérable au gaz russe. Sa dépendance à Gazprom n’était plus que de 4% en juillet dernier. Même en cas d’interruption des flux de Gazprom Engie se dit aujourd’hui capable de fournir ses clients grâce à des stocks sécurisés.
Des stocks bien remplis
Les stocks français sont remplis à plus de 90%, selon les dernières données européennes fournies jeudi. L’objectif fixé est d’atteindre 100% d’ici novembre. Mais cela ne veut pas dire que la France aura suffisamment de gaz pour passer l’hiver, a prévenu lundi le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran.
Plus que jamais, un hiver sans gaz russe se profile pour la France et pour l’Europe. Une perspective qui sera au cœur du Conseil de défense présidé vendredi par Emmanuel Macron.
Rfi