Il n’y a plus de soldats français au Mali. Les derniers hommes de la force Barkhane ont quitté le pays plus de neuf ans après le début de leur intervention pour soutenir ce pays ouest-africain face aux djihadistes.
A Bamako, la capitale malienne, la fin de la présence militaire française est diversement interprétée. Adama Cissé, appelle son pays à prendre ses responsabilités. Pour ce membre du parti politique Adema, il faudra désormais trouver des mesures compensatoires.
“ Moi comme beaucoup d’autres maliens qui l’attendaient avec impatience le départ des troupes étrangères, après ce départ que nous attendons tous, il y a beaucoup de choses à faire. On doit travailler dur pour combler ce vide-là, c’est à nous les Maliens de donner les mains dans les mains pour combler ce vide. “, souligne-t-il.
Son compatriote Sériba Konaré, ne partage pas forcément ce point de vue. Pour ce jeune soudeur, ce départ est un non-événement.
” Les gens n’ont pas compris que si la France part ou reste ça ne changera rien, le Mali doit prendre ses responsabilités en main, que la France parte ou reste, il doit prendre ses responsabilités. “, explique cet artisan.
Les relations entre le Mali et la France se sont vite détériorées avec l’arrivée des militaires au pouvoir à Bamako. Première pomme de discorde, la durée de la transition post-coup d’Etat. Une nouvelle donne enfoncera le clou : l’arrivée des paramilitaires russes de Wagner dans le pays.
Ce retrait, avait été ordonné le 17 février par le président Emmanuel Macron. Lundi, il a salué dans un communiqué l’engagement des militaires français “qui, depuis neuf années, ont combattu les groupes armés terroristes” dans le Sahel et dont 59 ont “payé le prix de leur vie”.
“Leur sacrifice nous oblige et nous rappelle que nos soldats ont, durant ces années, préservé l’unité du Mali, empêché la constitution d’un califat territorial et lutté contre les groupes terroristes qui frappent les populations locales et menacent l’Europe“, souligne Emmanuel Macron.
Source: Africanews