Au Tchad, alors que le dialogue national inclusif qui doit permettre au pays de finir la transition entamée depuis la mort d’Idriss Déby en avril 2021 approche, le débat politique s’accentue. Le gouvernement de transition est acculé pour organiser un dialogue avec toutes les composantes de la société tchadienne. La société civile se déchire depuis ce week-end sur la prolongation de la transition initialement prévue pour 18 mois.
Le rendez-vous pour un retour de l’ordre constitutionnel est au cœur du suspense au Tchad. Le 20 octobre 2022 est l’échéance que s’est accordée le Conseil militaire de transition. Mais depuis avril 2021 la marche vers un retour à la normale n’a pas beaucoup évolué et certaines associations de la société civile ont commencé depuis ce week-end à plaider pour un prolongement, comme l’indique la charte de transition.
Depuis que le Conseil militaire de transition a été mis en place, le climat politique s’est décrispé et compte tenu du chemin qui reste à parcourir, le bureau la Gazelle invite les institutions compétentes à prolonger la période de transition en cours pour permettre de mener le dialogue national prévu le 20 août 2022 dans un climat serein.
Hassan Mahamat Nour, Coordonnateur du bureau de soutien la Gazelle
Pour de nombreuses organisations et membres de la société civile, la transition n’a pas tenu ses promesses, il serait donc inconcevable de la proroger. Sosthène Mbernodji, le porte-parole du Mouvement citoyen pour la préservation des libertés appelle au respect des textes. L’imbroglio autour de la transition est à l’origine, selon lui, de nombreuses arrestations arbitraires et autres scandales.
Avec de nombreux scandales, des arrestations comme celles des leaders de Wakit Tama ou du policier Mekila Elysée toujours en détention. Donc au terme des 18 mois sera venu le temps de renouveler cette transition.
Sosthène Mbernodji, Mouvement citoyen pour la préservation des libertés
Le dialogue national inclusif qui doit commencer le 20 août 2022, reste conditionné par la fin du pré-dialogue entre le gouvernement et les mouvements rebelles. Initié à Doha au Qatar, il reste toujours en cours.
Africa24