Dans une correspondance datée du 11 juillet 2022, le président-directeur général de Le Coq Sportif, Marc-Henri Beausire (photo), invite « une dernière fois » le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Samuel Eto’o, « à revoir (sa) position », afin de permettre à son entreprise de « poursuivre sereinement la préparation des commandes de reliquats d’ores et déjà engagées » pour le compte de la Fécafoot.
« À défaut, nous vous informons que nous avons d’ores et déjà mandaté notre conseil habituel, afin d’engager toutes les procédures judiciaires nous permettant d’obtenir réparation du préjudice subi, ce qui malheureusement aura des conséquences importantes pour la Fécafoot », menace Marc-Henri Beausire. « En ce sens, nous attirons, en outre, votre attention sur le fait que, dans l’hypothèse où tout tiers, et notamment tout équipementier, viendrait à porter atteinte aux droits dont nous sommes titulaires, nous ne manquerons pas d’engager immédiatement toute procédure judiciaire appropriée à son encontre. », ajoute-t-il.
Il faut dire qu’après l’annonce de la résiliation du contrat du Français Le Coq Sportif, la Fécafoot a lancé, le 1er juillet 2022, un appel d’offres en vue de recruter un équipementier des équipes nationales de football du Cameroun malgré la volonté de poursuivre la collaboration exprimée par la marque française. À en croire la lettre du 11 juillet 2022, dont des ampliations ont été faites au ministre camerounais des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, et à Felix Majani du service du contentieux de la Confédération africaine de football (CAF), cet ultimatum de l’équipementier français survient après plusieurs tentatives de conciliation infructueuses.
Respect des engagements
« (…) Par courrier du 21 juin 2022, nous n’avions pas manqué d’attirer votre attention quant au caractère nécessairement fautif et abusif d’une telle résiliation. (…) Entretemps, nos équipes n’ont d’ailleurs eu de cesse de tenter de prendre attache avec vos services ainsi qu’avec vous-même, et ce, dans le but de résoudre ce différend à l’amiable et dans les plus brefs délais. L’ensemble de nos démarches sont malheureusement restées vaines. Pour toute réponse, vous avez choisi de communiquer votre volonté de mettre fin à notre collaboration par voie de presse », indique le PDG de Le Coq Sportif.
Pour rappel, selon la Fécafoot, la résiliation de son contrat d’équipementier avec Le Coq Sportif, qui « prendra effet après la CAN [Coupe d’Afrique des nations] féminine […] Maroc 2022 », soit un an avant son terme en 2023, vise à « explorer dans les brefs délais les pistes d’une nouvelle collaboration avec un équipementier respectueux de ses engagements et fier d’associer son image au label des équipes nationales de football du Cameroun ». Traduction : Le Coq Sportif serait défaillant dans le respect de ses engagements contractuels. Une accusation que dément formellement l’équipementier dans sa lettre.
« Comme d’ores et déjà évoqués, nous vous rappelons une nouvelle fois que nous n’avons manqué à aucun des engagements qui nous incombaient en qualité d’équipementier de la Fécafoot depuis trois ans, et que sauf à ce que cette manœuvre ait pour but de vous engager à moindres frais avec un équipementier concurrent, à quelques mois de la Coupe du monde de football 2022 (ce que votre appel d’offres du 6 juillet dernier laisse à penser), absolument rien ne justifiait cette résiliation, d’autant plus que la Fécafoot n’est, à ce jour, détentrice d’aucune créance à notre encontre », écrit Marc-Henri Beausire.
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