Météo : le préfet du Wouri met en garde contre les risques d’inondation pour tenter d’éviter de nouveaux drames

Si l’on est encore loin de la crue d’août 2020 qui a causé d’importants dégâts et déplacé plus de 5 000 personnes à Douala, le préfet du Wouri, Benjamin Mboutou, a mis en garde les populations dans un communiqué publié ce lundi 3 juillet.

Selon l’autorité administrative, les prévisions météorologiques signalent de « fortes pluies diluviennes courant les mois de juillet, août et septembre » dans la ville. Lesquelles, dit-il, « occasionneront à coup sûr de nombreuses inondations çà et là dans les différents quartiers de la ville de Douala. Par ailleurs, il est à craindre des éboulements et des glissements de terrain sur des sites constitués de ravins aux sols sablonneux ».

Selon le dernier bulletin de prévisions et d’alertes climatiques décadaires émis par l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc), la période du 1er au 10 juillet sera marquée par des « précipitations très abondantes » dans la région du Littoral, dont à Douala, la capitale régionale. L’Onacc prévient qu’il y aura notamment un risque élevé d’enregistrer des cas de décès par noyade suite aux inondations ou à l’effondrement des habitations dans certaines localités, ainsi que des glissements de terrain surtout dans les zones à fortes pentes.

Face à ces « zones à écologies extrêmement fragiles et aux fortes pluies annoncées », le préfet recommande aux populations de rester vigilantes, de s’abstenir d’occuper les zones ainsi inondées et de se mettre « rapidement » à l’abri en cas d’inondation. Il les invite également à « cesser d’obstruer les caniveaux et les drains à travers nombre d’activités souvent décriées ». La ville de Douala est régulièrement sous les eaux chaque saison des pluies.

Les pouvoirs publics affirment régulièrement que ces inondations sont dues au non-respect par les populations des normes et règles en matière d’urbanisme et d’occupation des sols. Ils parlent notamment de l’encombrement ci et là des drains par des constructions anarchiques et le déversement d’ordures, ce qui empêche l’évacuation des eaux. Au-delà de cela, les météorologues expliquent que Douala est un pôle pluviométrique par excellence. Sur douze mois en effet, la ville enregistre neuf mois de saison des pluies. Cette période est marquée par de fortes pluies pendant six mois, de juin à novembre, avec août comme mois le plus pluvieux.