Mahamadou Issoufou, ancien président du Nige et médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour le Burkina Faso, a salué samedi soir, au terme d’une visite de travail de 48 heures à Ouagadougou, “l’ouverture au dialogue”, des autorités de la transition burkinabè.
Issoufou qui est arrivé vendredi dans la capitale burkinabè a eu deux entretiens avec le Président burkinabè, des rencontres avec des membres du gouvernement en présence du Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et une rencontre avec les diplomates accrédités au Burkina Faso, selon un communiqué de la Présidence.
Faisant le point de sa première mission en tant que médiateur de la CEDEAO sur le Burkina Faso, l’ancien Président du Niger a déclaré : “Je repars avec la délégation de la CEDEAO réconforté de l’ouverture d’esprit, de l’ouverture au dialogue du chef de l’Etat et je le remercie ainsi que le gouvernement pour le climat fraternel dans lequel se sont déroulés nos entretiens”.
“Nous avons abordé les questions liées à la sécurité, au retour à l’ordre constitutionnel normal, à l’humanitaire et au développement. Nous avons mis l’accent sur l’étroite liaison qui existe entre tous ces défis”, a-t-il ajouté.
S’agissant de la crise sécuritaire qui secoue le Burkina Faso depuis 2015, Issoufou a expliqué que le pays “connait aujourd’hui une crise multidimensionnelle, sécuritaire, humanitaire, politique, socioéconomique”.
“Pour en sortir, et c’est cela notre préoccupation, le Burkina a besoin du soutien de tous ses amis. La CEDEAO souhaite rester à ses côtés et moi, en tant que médiateur, je m’efforce de tout faire pour qu’il en soit ainsi”, a soutenu Mahamadou Issoufou.
Il a soutenu que la CEDEAO entend aider le Burkina Faso à relever tous ces défis “dans le cadre d’un chronogramme de transition acceptable de tous”.
Le 24 janvier dernier, des militaires burkinabè ont déposé l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, accusant sa gestion de la situation sécuritaire d’inefficace.
La durée de la transition fixée à trois ans par les nouvelles autorités n’est pas raisonnable selon la CEDEAO qui avait suspendu le Burkina Faso de ses instances.
Source : Anadolu Agency