De violents combats ont éclaté dimanche 12 juin dans l’est de la République démocratique du Congo à la suite d’une nouvelle attaque des rebelles du M23, selon l’armée congolaise.
Au moment où le couple royal Belge arrivait dimanche matin à Bukavu en provenance de Lubumbashi pour rencontrer le docteur Denis Mukwege, de nouveaux combats violents sont signalés au Nord-Kivu, à la frontière ougandaise, entre l’armée congolaise et la rébellion du M23.
Les troupes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été attaquées par le M23 à Bunagana, ex-fief du mouvement rebelle repris par l’armée congolaise en 2013, à la frontière avec l’Ouganda, et dans la localité voisine de Tshengerero, selon le colonel Muhindi Lwanzo, administrateur militaire local.
Un officier de l’armée déclare sous couvert d’anonymat à l’AFP que les soldats congolais étaient en train de repousser les rebelles dimanche après-midi et que les combats se poursuivaient sur la route de Bunagana.
Selon Damien Sebusanane, responsable d’une association locale de la société civile, la plupart de la population a fui le centre de la ville, important point de passage pour les marchandises entre le Congo et l’Ouganda, qui était encerclée par les rebelles. L’armée aurait notamment répondu avec des chars.
Les tensions montent avec le voisin rwandais depuis que les attaques du M23 se multiplient dans l’Est du pays. Le 5 juin, le président de la RDC Félix Tshisekedi avait affirmé n’avoir « aucun doute » sur le soutien du Rwanda aux rebelles venus « agresser » son pays, en voulant pour preuve l’arsenal du groupe rebelle, signe, selon lui, de la complicité du Rwanda, ce que Kigali dément. Selon la RDC, l’usage par les rebelles des canons longue portée pourrait témoigner d’un soutien du Rwanda.
Source: Rfi