Au Niger, le président Mohamed Bazoum poursuit sa visite dans l’ouest du pays à la rencontre des populations déplacées. Hier (jeudi) il était dans la zone des trois frontières (Burkina Faso-Mali-Niger) dans la région de Téra qui subit la pression des jihadistes. Quelque 13500 personnes y sont déplacées. Mohamed Bazoum a profité de la proximité de Téra avec ses voisins du Mali et du Burkina Faso pour lancer un appel à la mutualisation de leurs actions contre les terroristes.
C’est depuis la ville de Téra, dans une zone affectée par le terrorisme sur les trois frontières que le président Mohamed Bazoum a mesuré les difficultés auxquelles peuvent être confrontées les forces nigériennes.
« Dans cette zone des trois frontières, quand vous passez la frontière du Niger, vous n’avez affaire qu’à des espaces occupés par les terroristes. Et ça rend difficile le travail que doivent faire nos forces ».
Du fait de sa proximité avec le Mali et le Burkina Faso, la région de Téra est exposée aux affres du terrorisme d’où cet appel du président Mohamed Bazoum à ses voisins.
« Il est souhaitable, il est urgent que les pays frères du Mali et du Burkina Faso puissent se relever. Nous allons continuer à projeter nos forces de façon à créer le bouclier dont nous avons besoin ».
Diagourou est aujourd’hui un village fantôme en insécurité totale, selon son maire Hama Boukari. « Il n’y a aucune école qui fonctionne, aucun fonctionnaire de l’Etat ne peut aller à Diagourou. Nous avons aujourd’hui 23 chefs de village sur les 43, qui sont à Téra ».
Quelque 3000 hommes des forces spéciales de l’opération Niya combattent sans répit les jihadistes dans cette zone.