Au moins 8 personnes sont mortes, mardi, dans l’éboulement d’une mine de diamant près de la ville de Tshikapa, dans le centre de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi auprès des autorités.
Le drame s’est produit dans la localité de Samba, à environ 40 Km de la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.
« A ce stade, nous enregistrons au moins 8 morts. Ils sont tous des creuseurs artisanaux », a déclaré Gervais Pulumba, chef de la localité de Samba, joint par l’Agence Anadolu.
« La catastrophe a frappé plusieurs puits souterrains dans lesquels se trouvaient des creuseurs. Nous craignons que le bilan explose car les recherches se poursuivent. Les corps sont en train d’être tirés de décombres », a-t-il ajouté, alors que des médias locaux, sans citer les autorités, parlent d’une vingtaine de morts.
La promiscuité des puits et la fragilité du sol peuvent expliquer l’effondrement des puits. Les creuseurs travaillent au péril de leur vie, sans outil de protection, ni assurance.
Des décès de creuseurs artisanaux sont rapportés tous les mois, à la suite d’éboulements ou par noyade, lors d’extraction sous-marine.
En RDC, le Code minier révisé en 2018 reconnaît l’activité minière artisanale et des « coopératives », mais pas les « creuseurs ».
L’essentiel du diamant congolais est produit par la société Minière de Bakwanga (Miba) installée à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï-oriental (Centre du pays). En faillite depuis des dizaines d’années, elle a repris timidement ses activités avec l’appui budgétaire de l’Etat mais peine à renaître de ses cendres.
Source : Anadolu Agency