Au Burkina Faso, les autorités burkinabè ne présenteront pas de nouveau calendrier pour la transition.
Le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, l’a annoncé, lundi 25 avril, à l’AFP. C’était pourtant une requête de la Cédéao qui, en février, avait donné jusqu’à ce 25 avril, aux autorités burkinabè, pour fournir un « chronogramme raisonnable de retour à l’ordre constitutionnel. »
La charte de la transition, signée début mars, prévoit un délai de trois ans avant de tenir des élections libres, une durée jugée trop longue par la Cédéao qui menace de prendre des sanctions économiques.
« Nous n’allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible », explique Lionel Bilgo à l’Agence France-Presse.
Pour les autorités de transition, les priorités sont claires : il faut d’abord en finir avec le terrorisme, avant de parler d’un retour à l’ordre constitutionnel. « Est-ce qu’on est capable aujourd’hui, alors qu’on ne peut pas faire 150 km sur notre territoire, d’organiser des élections dans la paix et la quiétude ? », interroge Lionel Bilgo qui estime que les exigences de la Cédéao, « ne tiennent pas du tout compte des réalités de terrain. »
L’enjeu pour le Burkina est pourtant de taille. Son économie, déjà mise à mal par l’insécurité, souffrirait grandement de sanctions. Le pays connaît une inflation sans précédent et certains acteurs économiques majeurs, comme le minier russe Norgold, cessent leurs activités.
La Cédéao quant à elle ne s’est pas encore exprimée sur le sujet. Une source proche de l’organisation explique qu’elle se laisse encore quelques jours pour poursuivre des discussions.
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Parmi les exigences de la Cédéao, il y avait aussi la libération « inconditionnelle » de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré. Début avril, il a pu regagner son domicile mais selon certains de ses proches, il n’est toujours pas libre de ses mouvements et reçoit des visites sous certaines conditions.
Source : rfi