Alors que le comité préparatoire dévoilait il y a quelques jours les grandes lignes du dialogue républicain promis par le président Faustin-Archange Touadéra d’ici à la fin de l’année, les principaux représentants de l’opposition ont annoncé, samedi 30 octobre, leur retrait dudit comité. La démarche vise à protester contre une circulaire du président de l’Assemblée nationale qui relance la procédure de levée de l’immunité parlementaire de trois députés centrafricains, figures de l’opposition politique.
La procédure remonte au mois d’avril 2021, lorsque le ministre de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazene, demande la levée d’immunitaire parlementaire de quatre opposants, dans le cadre d’une poursuite judiciaire engagée contre l’ex-président François Bozizé, devenu coordonnateur de la rébellion Coalition des patriotes pour le changement (CPC).
Fin mars, les députés Anicet-Georges Dologuélé, Martin Ziguélé, Simplice Aurélien Zingas et Abdul Karim Meckassoua sont interdits de quitter le territoire. Déchu de son siège par la Cour constitutionnelle, ce dernier sort discrètement du pays. Pour les trois autres, l’interdiction est finalement levée, dans un climat de décrispation.
Mais le 27 octobre, une nouvelle note signée du président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji, annonce une « commission ad hoc » sur le sujet. Les intéressés se disent à nouveau interdits de voyager. S’ensuit une cascade de désistements.
La coalition COD-2020, le parti Patrie de Crépin Mboli-Goumba et le Mouvement de libération du peuple centrafricain de Martin Ziguélé retirent leurs représentants du comité d’organisation et dénoncent « une volonté de saboter le Dialogue ».