Le sort réservé à Alpha Condé continue d’alimenter la chronique en Guinée. Alors que la pression de la communauté internationale se fait de plus en plus forte, le peuple guinéen est particulièrement divisé.
Maintenir Alpha Condé en détention ou libérer le président déchu de la Guinée, comme le demande la communauté internationale, telle est le dilemme auquel est confronté la junte au pouvoir. L’avenir du président qui serait en bonne santé selon les émissaires de la CEDEAO qui ont pu le rencontrer, continue de diviser les Guinéens.
“Alpha Condé doit être jugé“, assure un informaticien croisé dans les rues de Conakry. “Il doit être condamné à la hauteur de ses méfaits. Pourquoi ? Parce qu’à son âge, il n’avait pas besoin de s’entêter, il n’avait pas besoin de faire la sourde oreille. Il n’avait qu’à accepter le principe du changement démocratique.”
Un peu plus loin, une femme au foyer se montre un peu plus clémente : “Il est fatigué, ses jambes ont lâché. Comment va-t-il marcher, où va-t-il aller ? Ils devraient juste le laisser partir. S’il veut rester en Guinée, il peut rester ici. S’il veut aller ailleurs, il peut aller ailleurs, c’est tout.”
La RDC prête à accueillir Alpha Condé
La classe politique locale et notamment Souma Alpha Fodé, président du parti “Jeunesse dynamique et démocratique de Guinée“, Alpha Condé exige de son côté la libération de l’ancien chef d’Etat : “Il faut reconnaître que l’ex-président de la République, le professeur Alpha Condé, a incarné une certaine valeur en Guinée en particulier et en Afrique en général. Donc, il mérite qu’on s’occupe de lui, qu’on le suive, et qu’on préserve l’intégrité morale et physique de l’ex-président Alpha Condé, qui doit être libéré complètement et sans condition dans les meilleurs délais.”
Plusieurs pays voisins continuent de faire pression auprès de la junte pour accélérer la libération d’Alpha Condé. L’ex président guinéen aurait même déjà trouvé un point de chute. Felix Tshisekedi serait prêt à l’accueillir à Kinshasa. Mais le président de la RDC a reçu pour le moment une fin de non recevoir de la part de la junte au pouvoir.
Source: Africa News