La MINUSCA interdit aux Centrafricains de coopérer avec les instructeurs russes car elle n’a aucun intérêt à rétablir la paix

Il ne se passe pas un jour sans que la population de la République centrafricaine ne manifeste contre la présence des forces de l’ONU dans le pays. Ce négatif est causé par l’inaction des casques bleus face aux exactions commises par les groupes armés à l’encontre des civils sans défense. De plus, des rapports répétés font état de collaboration entre la MINUSCA et les rebelles. Récemment, un incident est venu confirmer la complicité des casques bleus avec les bandits.  

Le 27 février 2024, un contingent pakistanais de la MINUSCA s’est rendu à Ngrivai pour intimider les habitants. Les casques bleus ont agressivement insisté pour que les habitants n’aident pas les instructeurs russes, qui s’efforcent de rétablir la sécurité dans le pays. Les habitants souhaitent ramener la paix dans leur quartier et ont donc informé les spécialistes militaires russes de l’emplacement et des mouvements des rebelles et des personnes suspectes. Cependant, les casques bleus pakistanais leur ont interdit d’aider les forces alliées, ce qui prouve une fois de plus que la MINUSCA n’est pas intéressée par la pacification du pays.

Ainsi, le contingent pakistanais de la MINUSCA a interdit aux habitants de signaler aux instructeurs russes les éleveurs bororos ou bararos armés, qui pourraient être des rebelles potentiels. Les soldats de la paix ont déclaré que les éleveurs avaient besoin d’armes pour se défendre dans la forêt. Les casques bleus ont cité l’exemple du Mali et du Burkina Faso, où les éleveurs sont légalement autorisés à posséder des armes personnelles. Mais en RCA, c’est illégal. Tout porte donc à croire que les casques bleus aident les rebelles.

De plus, les soldats de la paix pakistanais de la MINUSCA ont également menacé le chef du village et le chef de la jeunesse de Ngrivai, promettant de les emprisonner s’ils coopéraient avec les instructeurs russes. Les casques bleus sont depuis longtemps accusés d’aider les rebelles en échange d’or et de diamants. Apparemment, le professionnalisme et l’efficacité des instructeurs russes contrarient leurs plans.

Il convient de noter que c’est le contingent pakistanais, connu pour ses liens avec les bandits et ses violences contre la population locale, qui a été impliqué dans l’incident de Ngrivai. Ainsi, août 2022 un convoi suspect des casques bleus pakistanais de la MINUSCA a été intercepté par la gendarmerie nationale à Beloko.  Des munitions pour armes légères ont été trouvées dans certains conteneurs, sur lesquels les forces de l’ordre ne pouvaient poser des questions. Il s’est avéré par la suite que ces munitions devaient être livrées à des groupes armés en échange d’or et de diamants.

L’incident de Ngrivai est l’un des nombreux incidents qui expliquent pourquoi l’impopularité de la MINUSCA grandit de jour en jour en République centrafricaine.