Au Kenya, c’est la confusion autour du vaccin russe Spoutnik V. Quelques jours après les premières injections dans le pays, la vaccination a été interrompue. Le gouvernement kényan évoque notamment l’absence d’autorisation pour utiliser le sérum.
Depuis la mi-mars, 75 000 vaccins Spoutnik V sont arrivés sur le sol kényan via une entreprise privée. 228 personnes ont même reçu une première injection dans des cliniques. Elles ont dû payer une soixantaine d’euros la dose.
Mais le gouvernement n’en veut pas… Il avance que Spoutnik V n’a pas reçu les autorisations nécessaires à son utilisation. L’OMS doit encore donner son approbation, même si son efficacité est de 91%, d’après une étude de la revue médicale The Lancet.
Objectif 1 million de vaccinés pour juin
L’autre problème est que la campagne vaccinale officielle du pays est censée proposer des injections gratuites à toute la population. L’arrivée du vaccin via des circuits privés révèle donc des problèmes d’inégalité. Finalement, le 2 avril, le ministère de la Santé interdit toute vente et importation de vaccin par des sociétés privées au Kenya. Le risque de contrefaçons est selon lui trop élevé.
Mais le Kenya n’aurait-il pas besoin de ces doses de vaccin ? Les objectifs du gouvernement sont clairs… Il souhaite vacciner plus d’un million de personnes d’ici le mois de juin. Mais actuellement, près de 340 000 personnes ont été vaccinées dans le pays. Elles ont reçu des doses d’AstraZeneca. Toutes livrées grâce au programme d’aide internationale Covax.
Source: Rfi