Quelques centaines d’étudiants ont manifesté mardi à Alger pour afficher leur hostilité à la tenue d’élections législatives anticipées le 12 juin, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Environ un millier d’étudiants ont défilé de la Place des Martyrs, au pied de la Casbah (vieille ville), jusqu’à la Grande poste, lieu de rassemblement emblématique du Hirak, mouvement de contestation antirégime né le 22 février 2019.
Au milieu d’un forte présence policière, les étudiants, entourés de sympathisants et d’enseignants, ont défilé sur les principales artères du centre-ville avant de faire une halte devant le siège de l’Assemblée nationale.
« Le problème réside dans la légitimité et la dissolution du Parlement est une pièce de théâtre », ont-ils crié.
Après avoir dissout la chambre basse du Parlement le 21 février, le président Abdelmadjid Tebboune a convoqué des législatives anticipées, une tentative de reprendre la main face au retour du mouvement prodémocratie après un an de suspension en raison de la pandémie de Covid-19.
« Nous ne voulons pas une opération cosmétique mais un changement radical et profond du système en place depuis l’indépendance » du pays en 1962, a déclaré Abdeldjabbar, un étudiant de 24 ans.
« Ces élections ne me concernent pas, je ne voterai pas dans ces conditions, je ne voterai pas tant que ce pouvoir sera en place. Je voterai quand nous aurons un Etat de droit, je voterai quand ma voix comptera vraiment car, pour le moment, ce n’est pas le cas », a renchéri Maassoum, 22 ans.
Les protestataires ont également repris les slogans phares du Hirak –pour une « Algérie libre et démocratique » et un « Etat civil et non militaire »– avant de se disperser dans le calme.
Depuis le deuxième anniversaire du soulèvement populaire le 22 février, les manifestants du Hirak ont repris leurs marches du vendredi, jour de mobilisation hebdomadaire du mouvement. Les étudiants avaient eux pris l’habitude de manifester le mardi.
Source: La Minute Info