C’est une information RFI. Le prix Ibrahim, supposé récompenser chaque année un leadership d’excellence en Afrique, n’avait pas été décerné depuis quatre ans.
Selon le comité qui décerne le prix, le chef de l’État du Niger, Mahamadou Issoufou, s’est distingué par ses efforts pour améliorer le développement économique de son pays, tout en œuvrant pour la stabilité régionale.
Mais c’est avant tout sa décision de ne pas briguer un troisième mandat qui l’a aussi distingué, a expliqué Aïcha Bah Diallo, l’une des membres et ancienne ministre de l’Éducation en Guinée.
« Nous l’avons choisi parce qu’il remplit les critères. Il a été élu démocratiquement en 2011. Il a été réélu démocratiquement en 2016, et en 2020, il s’est retiré, conformément à la Constitution du Niger. Il nous a donné l’opportunité de vivre enfin, au Niger, après 60 ans, une transition démocratique. »
Il quitte le pouvoir au bout de deux mandats, mais beaucoup lui reprochent de l’avoir fait au terme d’un processus sur son principal rival Hama Hamadou, qui a été écarté de la compétition électorale. Est-ce que cela ne ternit pas son image ? « Ce n’est pas la faute au président Issoufou, répond Aïcha Bah Diallo. Il a déjà fait ses deux mandats. Il s’est très bien conduit, il a respecté la règle constitutionnelle. Regardez les critères sur lesquels nous nous sommes basés pour faire notre analyse. »
Auparavant, le prix Ibrahim avait été attribué en 2017 à la présidente Ellen Johnson Sirleaf du Liberia (2017), le président Hifikepunye Pohamba de Namibie (2014), le président Pedro Pires du Cap Vert (2011), le président Festus Mogae du Botswana (2008) et le président Joaquim Chissano du Mozambique (2007). Le président Nelson Mandela a été nommé le premier lauréat honoraire en 2007.
Source: Rfi