Les candidats à la présidentielle du 11 avril au Bénin ont jusqu’à ce jeudi soir, minuit, pour déposer leur dossier à la Céna, la Commission électorale nationale autonome. Le chef de l’État Patrice Talon doit le faire dans la journée, mais du côté de l’opposition, cela semble plus compliqué et ce n’est pas encore très clair.
Cette nuit, après plusieurs jours de conciliabules, le parti de l’ex-président Boni Yayi, Les Démocrates, avait finalement réussi à se mettre d’accord sur le nom de Reckya Madougou, ancienne ministre de la Justice et conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé. Cette candidature devait être soumise pour approbation au Front pour la restauration de la démocratie, une coalition que Les Démocrates ont formé avec d’autres partis et le constitutionnaliste Joël Aivo.
Mais cette plateforme a retoqué le choix des démocrates et décidé de porter, Joël Aivo, pour la présidence et Reckya Madougou comme colistière, pour la vice-présidence. Les Démocrates sont donc en réunion depuis ce jeudi matin pour valider ou non ce changement. Reckya Madougou acceptera-t-elle d’être numéro deux ? Se présentera- t-elle de son côté ? Les Démocrates vont-ils restes unis ? La Coalition va–t-elle volé en éclat ? voilà les questions qui se posent.
Mais si tous les dossiers des postulants sont prêts, aucun d’eux n’a obtenu les signatures requises : « On n’allait pas quémander. On avait prévenu. Ce n’est pas dans les traditions démocratiques d’aller se faire sélectionner par son adversaire pour compétir en face de lui », affirme ainsi Joel Aivo ce matin. Et qu’on ne lui parle pas de boycott ou de stratégie de l’invalidation. Il se dit déterminé. Un autre responsable des démocrates précise : « Le chef de l’État a promis une élection ouverte, qu’il se débrouille comme il veut ou qu’il nous invalide. On verra clair dans son jeu. »
Source: Rfi