L’Angola accueille ce vendredi un sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) qui regroupent les chefs d’État de la région. Le président tchadien Idriss Déby est également convié. Principaux points à l’ordre du jour : la situation sécuritaire en Centrafrique, toujours en proie à une rébellion au lendemain de la réélection de Faustin-Archange Touadéra.
Parmi les sujets à l’ordre du jour : la désignation d’un médiateur pour la Centrafrique. Elle avait été avait été annoncée en novembre lors d’un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), mais ne s’est toujours concrétisée. Les tractations sont délicates, notamment car le président Touadéra pose ses conditions. Selon des sources diplomatiques, il s’est opposé à ce que la personnalité choisie soit issue de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac), Tchad et Congo-Brazzaville en particulier qu’il « soupçonne d’être trop proches de son opposition ».
Sortir de l’impasse
Problème : c’est le congolais Denis Sassou-Nguesso « en tant que président de la CEEAC, qui était chargé de mener les consultations », explique un diplomate. Il se serait même volontiers proposé, selon cette source entraînant un blocage. Récemment, c’est donc le président de la commission de la CEEAC, l’angolais Gilberto Da Piedade Verissimo qui a repris le flambeau. D’où ce choix pour sortir de l’impasse de tenir un sommet sous l’égide de la CIRGL, la Conférence des pays des Grands Lacs que dirige actuellement son pays l’Angola.
Le Tchad ne fait pas partie de cette organisation, mais a été convié du fait de sa grande influence sur la sécurité de la sous-région. Outre la question du médiateur, les chefs de l’État devraient également discuter d’un éventuel envoi en Centrafrique de renforts militaires. L’Angola, et la RDC ont notamment été sollicités.
Source: Rfi