En Centrafrique le KNK, le parti de l’ancien président Bozizé, dénonce le saccage du siège de son parti ce dimanche à Bangui, ainsi que « l’assassinat » ce week-end d’un cadre du parti, candidat aux législatives à Damara.
Selon le porte-parole du KNK, son corps sans vie aurait été retrouvé ce dimanche, derrière le domicile de l’ancien ministre KNK Sylvain Doutingaye.
Le week-end dernier, François Bozizé a dit soutenir la rébellion en cours dans le pays. Son parti nie en revanche qu’il en soit l’instigateur comme l’en accusent les autorités centrafricaines et la Minusca.
Le porte-parole du KNK, Christian Guenebem, évoque un climat de « persécution ». Il est au micro de Florence Morice.
« Nous assistons à une escalade dans la violence et tout cela nous le savons et en réplique de toutes les accusations qui sont formulées par le président de la République, le chef du gouvernement et par le représentant spécial de la Minusca, lesquels accusent François Bozizé d’être l’instigateur de ce regroupement des groupes rebelles qui ont lancé une série d’attaques.
Ce que moi je voudrais dire par rapport à ça, c’est que le fait que le président Bozizé ait déclaré soutenir cette coalition de groupes armés, ne veut pas dire qu’il la dirige, mais ne veut pas dire non plus que ce soutien est celui du KNK. François Bozizé s’est exprimé en son nom, il n’a pas engagé sa formation politique et la persécution aujourd’hui que nous vivons, nous n’avons entendu personne s’exprimer à ce sujet ni condamner l’assassinat de notre cadre, c’est dommageable.
Il y a un parti pris évident de la Minusca, notamment via le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, monsieur Mankeur Ndiaye et je pense que sa position décrédibilise cette mission des Nations unies. »
Aucune autorité centrafricaine n’avait réagi à ce propos dimanche soir.
Source: Rfi