En Éthiopie, les combats continuent dans la province du Tigré, presque deux mois après le déclenchement des hostilités. Le gouvernement éthiopien assure que la situation se normalise dans la région mais le Tigré est toujours quasiment inaccessible. De rares convois humanitaires ont pu apporter des vivres mais l’accès est encore restreint et les télécommunications coupées. Les forces tigréennes continuent elles aussi le combat, depuis les zones rurales.
Si l’armée éthiopienne a la mainmise sur les principales villes du Tigré, le doute persiste quant aux campagnes de la province.
Dans l’arrière pays, il est toujours aussi difficile de déterminer quelles zones sont sous contrôle gouvernemental et lesquelles sont aux mains du TPLF, le parti dissident tigréen en guerre contre Addis-Abeba.
Des sources humanitaires font part de combats, notamment aux abord de la ville de Shire. L’ONU parle d’affrontements à l’est de la capitale provinciale Mekele. Une information confirmée par des habitants, qui ont également confié que le nord de la ville est encore en proie aux combats. Enfin, un membre du gouvernement éthiopien concède que des miliciens tigréens sont encore actifs, sans donner d’estimation ni sur leur nombre ni sur leur force de frappe.
Le doute persiste également sur la situation au nord de la province, où l’armée érythréenne serait déployée selon les États-Unis. Le Programme alimentaire mondial a pu apporter son assistance à 25 000 réfugiés érythréens. C’est seulement un quart du nombre total de réfugiés…
La situation est de plus en plus critique à la frontière éthio-soudanaise. L’armée soudanaise a affirmé qu’elle s’attendait à une attaque imminente des forces éthiopiennes.
Source: Rfi