Ce document de voyage sera désormais octroyé pour 99 dollars. Le prix a été fixé par le ministère des Affaires étrangères conjointement avec celui des Finances. Jusqu’il y a peu il fallait débourser près du double pour obtenir ce précieux sésame.
Si la satisfaction domine au sein de l’opinion congolaise après l’annonce de cette baisse, cela n’empêche pas certains de poser des questions autour des contrats publics de délivrance des passeports. Un nouveau contrat renégocié avec la firme Semlex à travers sa filiale congolaise Locosem. Un contrat transitoire avant de trouver un partenaire définitif, explique Nicolas Kazadi, chargé des infrastructures à la présidence de la République.
Les frais élagués
Désormais les frais dus aux tiers et commissionnaires ont été élagués à l’issue d’âpres discussions. Toujours est-il que des questions demeurent sur les toutes premières négociations qui fixait un prix exorbitant par passeport.
Plusieurs ONG avaient d’ailleurs exigé un audit sur le sulfureux contrat avec la société Semlex. Et l’ONG « Le Congo n’est pas à vendre » constate que cet audit n’a jamais eu lieu. L’un des membres de cette structure, Jean-Claude Mputu, affirme que le contrat transitoire a été conclu avec la filiale congolaise de Semlex dans une opacité inquiétante.
Et pourquoi pas un prix encore plus bas ?
Sur quelle base, interroge-t-il, a-t-on décidé de continuer avec la même firme, même si c’est à titre transitoire ? Jean-Claude Mputu reconnait tout de même que la révision à la baisse du prix du passeport congolais est une avancée importante, mais il veut comprendre pourquoi ne pas permettre un prix encore plus bas. Selon lui le tarif d’un passeport ne devrait pas dépasser 50 dollars.
Source: rfi