En Iran, Narges Mohammadi vient d’être libérée de prison. Cette journaliste et militante pour la défense des droits humains a passé plus de 5 ans en détention et devait encore purger 5 années supplémentaires. L’organisation Amnesty International se réjouit de cette « bonne nouvelle » concernant cette femme « injustement emprisonnée ».
Journaliste, porte-parole du centre des défenseurs des droits de l’homme en Iran, Narges Mohammadi est surtout connue pour son combat en faveur de l’abolition de la peine de mort dans son pays. En mai 2015, elle est arrêtée et emprisonnée. On l’accuse notamment d’atteinte à la sécurité nationale. Condamnée à plusieurs reprises, elle doit purger une peine de 10 ans de prison, qu’elle n’effectuera finalement qu’à moitié.
En détention, cette militante âgée de 48 ans, subit de mauvais traitements, selon Amnesty International. En décembre 2019, lorsqu’on la transfert de la prison d’Evin à Téhéran à celle de Zanjan, elle est battue, reçoit des menaces de mort. On l’empêche ensuite de recevoir des visites, notamment de ses enfants.
En juillet dernier, Amnesty international se mobilise pour réclamer sa libération en raison de son état de santé. Narges Mohammadi présente en effet des symptomes du Covid-19. La pandémie a frappé de plein fouet l’Iran et ses prisons. Depuis le mois de mars, 100 000 détenus ont bénéficié de permissions ou de remises de peine afin de limiter la propagation du virus.
Source: rfi