Jeudi soir, le Premier ministre de la transition a signé une déclaration de principe avec Abdelaziz al-Hillu, chef de l’un des plus importants mouvements armés. Celui-ci faisait partie des grands absents lundi lors de la cérémonie de Juba durant laquelle plusieurs mouvements rebelles ont paraphé un accord de paix présenté comme historique pour les régions périphériques du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil bleu.
Le texte tient sur une page. C’est une déclaration en six points, qui affirme des « principes communs » : le caractère « multiéthnique » et religieusement divers du Soudan, l’égalité « garantie par la loi » de « tous les peuples » du pays, la règle démocratique pour tous et surtout « la séparation de la religion et de l’État », et le « respect » du droit à « l’autodétermination » où cette règle ne pourrait s’appliquer. Une revendication ancienne et essentielle d’Abdelaziz d’al-Hillu.
Le statu quo sécuritaire est également affirmé. La faction du Mouvement populaire de libération du Soudan d’al-Hillu peut conserver ses armes et le cessez-le-feu en vigueur est perpétué, jusqu’à la conclusion d’un accord final avec Khartoum, basé sur ces principes communs. Il reste donc encore du chemin à parcourir.