Alors que les pourparlers de Doha étaient censés ramener une paix fragile dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), les rebelles du M23, soutenus et dirigés par le Rwanda, continuent leurs exactions avec une brutalité inouïe. Hier encore, des combats violents ont éclaté à Kaziba, dans le territoire de Walungu, où ces terroristes se sont emparés de la cité, pillant les institutions et semant la terreur parmi les civils. Pendant ce temps, à Bukavu, des pillages systématiques ont été perpétrés en plein jour contre des banques, dans un mépris total des engagements de cessez-le-feu.
Une offensive délibérée malgré les accords de paix
Les images des combattants du M23 en file indienne sur la montagne Ngomo, dominant stratégiquement la plaine de la Ruzizi et la chefferie de Kaziba, ont circulé massivement sur les réseaux sociaux. Ces images confirment une préparation militaire minutieuse, orchestrée depuis Kigali, en violation flagrante des résolutions des Nations Unies et des déclarations de cessez-le-feu.
Vers 18h, des affrontements sanglants ont éclaté à Kaziba entre les Wazalendo (forces d’autodéfense locales) et les rebelles du M23. Selon des sources locales, ces derniers ont pris le contrôle de la cité, s’accaparant des infrastructures administratives et terrorisant la population. Le bilan humain reste incertain, mais les témoignages font état de viols, d’exécutions sommaires et de déplacements massifs de civils.
Pillage organisé : La main du Rwanda derrière les exactions
À Bukavu, la journée du 26 avril a été marquée par une série de pillages méthodiques. Des hommes armés, identifiés comme des éléments du M23, ont braqué en plein jour les installations de la Equity BCDC et de la Rawbank, volant cinq véhicules à la première et trois à la seconde. Plus choquant encore : ils étaient accompagnés de mécaniciens rwandais, chargés de manipuler les véhicules volés, remplaçant les pneus et préparant leur évacuation vers le Rwanda. Cette opération, trop bien organisée pour être le fait de simples miliciens, confirme une fois de plus l’implication directe de Kigali dans ces crimes économiques.
Dans le territoire de Kabare, à Luhihi, une zone minière stratégique, les rebelles ont passé la journée à piller les boutiques et dépouiller les passants avant de se retirer vers Kavumu, laissant derrière eux une population traumatisée. Ces exactions rappellent les méthodes des groupes terroristes : extorsion, violence aveugle et destruction des moyens de subsistance des civils.
La communauté internationale reste silencieuse face au carnage
Malgré les preuves accablantes de l’implication rwandaise rapports des experts de l’ONU, témoignages des survivants, images satellites, la communauté internationale, en particulier les Nations Unies et les grandes puissances occidentales, reste étrangement passive. Les discours condamnatoires ne sont suivis d’aucune action concrète, laissant le Rwanda et ses proxies du M23 agir en toute impunité.
Le gouvernement congolais, bien qu’engagé dans des négociations, se retrouve seul face à une machine de guerre financée et équipée par Kigali. Les populations de l’Est, abandonnées à leur sort, subissent au quotidien les conséquences de cette lâcheté diplomatique.
Il est temps d’agir
Les crimes du M23 et du Rwanda ne sont pas seulement une affaire congolaise, mais une menace pour la stabilité de toute la région des Grands Lacs. Le viol, le pillage et le déplacement forcé des populations constituent des crimes contre l’humanité qui doivent être sanctionnés par la Cour Pénale Internationale (CPI).
La communauté internationale ne peut plus se contenter de déclarations hypocrites. Des sanctions économiques ciblées contre le Rwanda, un embargo sur les armes et une enquête indépendante sur les réseaux de pillage des ressources minérales doivent être mis en œuvre immédiatement.
En attendant, les Congolais continueront de résister, mais jusqu’à quand devront-ils mourir dans l’indifférence générale ?