La Cédéao va procéder au retrait graduel de sa force d’interposition en Guinée-Bissau. Un premier groupe a déjà quitté Bissau jeudi 27 août. Il s’agit de 130 hommes essentiellement des forces spéciales togolaises arrivées en Guinée-Bissau en novembre 2019 pour renforcer le contingent sous-régional stationné à Bissau depuis 2012.
Les autres troupes de la Cédéao notamment les Nigérians, Sénégalais et Burkinabè partiront graduellement d’ici décembre 2020, passant le témoin à l’armée. D’où l’inquiétude d’une frange de la classe politique qui ne fait pas confiance à son armée.
L’Ecomib se retire donc passant le témoin à une armée coutumière des soubresauts politiques violents. L’affaire suscite des inquiétudes, une frange de la classe politique ne fait pas confiance à son armée. Souleymane Gassama, jury et analyste politique, est dubitatif. « Personne ne fait confiance à qui que ce soit. Il y a un manque criant de confiance et donc les gens pensent qu’ils ne pourront plus vivre dans la quiétude dans un avenir proche. »
Pour Abdoulaye Diallo, journaliste, c’est un soulagement, les forces de la Cédéao sont perçues comme une force d’occupation. « C’est un soulagement pour le pays, car aucune armée n’accepte la présence d’une force étrangère sur son territoire quelle qu’en soit la raison. Cela sonne comme une instabilité permanente, presque une occupation ».