Sur les listes de candidatures, on constate des alliances contre nature alors que le président malien IBK qui termine en 2023 son second et dernier quinquennat suit attentivement la campagne.
L’Assemblée nationale sortante devait être renouvelée depuis 2018. À cause notamment de l’insécurité, le mandat des 147 députés a été prorogé à plusieurs reprises. Ces législatives permettront de revenir à la normalité : le respect de la loi qui exige des élections législatives tous les cinq ans.
Premier défi : assurer la sécurité, tant pendant la campagne que le jour du scrutin. Au centre et au nord, par endroits, l’insécurité règne. Des localités comme Kidal sont toujours aux mains des ex-rebelles.
À la recherche d’un nouveau souffle pour son second et dernier quinquennat, le président IBK compte sur ces élections pour d’abord obtenir la majorité au sein de l’Assemblée sortante, mais également dans le cadre de la formation d’un véritable gouvernement d’unité. Ce fut un voeu du dernier dialogue national inclusif. Il souhaite donc constater les nouveaux rapports de force et comment élargir sa base politique.
La Toile, terrain de campagne virtuelle
Pour le moment, la campagne électorale est plus animée sur les réseaux sociaux que sur le terrain. Affiche de candidats sur les pages Facebook, slogans de campagne par le même canal, c’est le moyen le moins onéreux pour atteindre les électeurs dans quasiment tout le pays, sans se déplacer.
Sur le terrain maintenant, à Bamako par exemple, il fallait attendre ce dimanche après-midi pour sentir une petite animation. Chose vue : des militants à bord de véhicules, effigie de candidats en main criant « victoire ! victoire ! » . Chacun voit midi à sa porte. Le chef de l’opposition du Parlement actuellement a pris les choses en main dans son camp.
Soumaïla Cissé, sur le terrain ou accroché au téléphone, encourage ces candidats et ceux de l’opposition dans plusieurs circonscriptions.
La majorité présidentielle sortante est également sur le terrain. Tiéman Hubert Coulibaly, président de l’UDD et président de l’Alliance pour la République et le progrès (ARP), un parti et regroupement de formation de la mouvance présidence, dépose son baluchon à Mopti au centre du pays. C’est par là qu’il va commencer a battre campagne.
À Tombouctou et Gao dans le nord, la campagne a commencé par du porte-à-porte des candidats. À Kidal et dans sa région, contrôlés essentiellement par les ex-rebelles, il y a plusieurs listes de candidats. Mais là aussi très peu d’animation pour le moment.
Source : rfi