Un accord de paix global est l’une des priorités du Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok. Mais les négociations entre le gouvernement soudanais et les mouvements rebelles des États du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil Bleu risquent de prendre encore du retard. Alors que des discussions se tiennent à Juba depuis octobre dernier, le Front révolutionnaire soudanais a formulé de nouvelles demandes.
« Plus de temps », c’est ce qu’a réclamé mercredi matin le porte-parole du Mouvement pour la Justice et l’Égalité. Ce mouvement rebelle du Darfour fait partie du Front révolutionnaire soudanais qui négocie un accord de paix avec les nouvelles autorités de Khartoum depuis plusieurs mois.
Les rebelles disent vouloir encore discuter de questions relatives au partage du pouvoir. Ils espèrent siéger au Conseil souverain, au Conseil des ministres, ainsi que dans la future Assemblée législative du pays. Ils demandent également – et c’est nouveau – l’extension de la période de transition, prévue jusque fin 2022, ainsi que l’abolition de l’article 20 de la Constitution provisoire. Cet article interdit aux membres des institutions de transition de se présenter aux futures élections.
Des négociations déjà prolongées deux fois
D’importants sujets n’ont pas encore été mis sur la table, comme le sort des personnes déplacées, qui représentent environ un tiers de la population du Darfour. La question cruciale du retour de ces déplacés sur leurs terres n’a ainsi pas encore été abordée.
Les négociations risquent donc de durer encore un peu, alors que ces dernières devaient être finalisées le 7 mars. Elles ont déjà été prolongées deux fois, en novembre, puis en février dernier.
Le retard pris par ces négociations a des conséquences sur la transition civile soudanaise. Il retarde d’autant la formation d’une Assemblée législative et la nomination de gouverneurs civils, deux étapes très attendues de ce processus politique.
Source : rfi