L’Égypte a élaboré un plan pour la reconstruction de la bande de Gaza qui nécessiterait des « arrangements de gouvernance transitoire ».
La chaîne d’information affiliée à l’État, Al-Qahera News, citant ce plan, a précisé que la reconstruction de Gaza « nécessiterait des arrangements pour une gouvernance transitoire et une sécurité qui préservent les perspectives d’une solution à deux États ».
« La solution à deux États est la solution optimale du point de vue du droit international et de la communauté internationale », affirme le plan.
Le plan égyptien souligne que « Gaza fait partie intégrante des territoires palestiniens », a ajouté la chaîne.
« Les tentatives de priver le peuple palestinien de son espoir d’obtenir un État ou de lui confisquer ses terres ne feront qu’entraîner davantage de conflits et d’instabilité », avertit-il.
Le plan appelle également à « la nécessité de maintenir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza ».
Selon la chaîne, le plan égyptien « prendra trois ans à mettre en œuvre et inclut des programmes de récupération précoce et des efforts de reconstruction menés parallèlement, tout en progressant vers une solution à deux États dans le cadre d’une résolution politique ».
Il prévoit aussi « l’établissement d’une zone tampon après l’évacuation des débris et la construction de 20 zones de logements temporaires avec la participation d’entreprises égyptiennes et étrangères ».
Le plan inclut également la formation d’un comité administratif de Gaza qui gérerait l’enclave pendant une période transitoire de six mois. Ce comité serait indépendant et composé de « technocrates » non partisans, opérant sous l’égide du gouvernement palestinien.
L’Égypte s’apprête à organiser un sommet arabe d’urgence mardi pour formuler une position arabe unifiée sur la question palestinienne et présenter une contre-proposition arabe aux plans américains concernant le déplacement de la population de Gaza.
Le président américain Donald Trump a appelé à plusieurs reprises à « prendre le contrôle » de Gaza et à y réinstaller sa population pour en faire une destination touristique. Son plan a été rejeté par le monde arabe et de nombreux autres pays, qui considèrent qu’il équivaut à un nettoyage ethnique.
Depuis octobre 2023, près de 48 400 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 111 000 autres blessés lors d’une guerre brutale menée par Israël contre Gaza. L’assaut, qui a laissé l’enclave en ruines, a été suspendu grâce à un cessez-le-feu et à un accord d’échange de prisonniers entrés en vigueur le 19 janvier.
Dimanche, Israël a suspendu l’entrée de l’aide humanitaire dans Gaza, alors que le Premier ministre Benyamin Netanyahu a refusé de commencer les négociations sur la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu entre Tel-Aviv et le Hamas.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.