Amadou Mame Diop élu à la tête de l’Assemblée nationale du Sénégal

Les responsables des bureaux de vote attendent les électeurs à Dakar le 31 juillet 2022 lors des élections législatives de juillet 2022 au Sénégal.

Le président sénégalais Macky Sall a réussi à faire élire son candidat à la présidence de l’Assemblée nationale lundi soir lors d’une séance chaotique achevée sous la garde des gendarmes.

L’installation du nouveau Parlement issue des législatives de juillet a donné lieu à une série d’incidents. Un député a ainsi arraché le micro à un autre et certains en sont venus aux mains pendant que les invectives fusaient.

Les gendarmes sont intervenus et ont formé un cercle autour de l’urne pour permettre aux députés de la mouvance présidentielle de voter pour élire le président de l’Assemblée.

A l’issue de cette rentrée parlementaire, le candidat choisi par le président Macky Sall, Dr Amadou Mame Diop, 57 ans, a été élu à la tête de l’Assemblée nationale au cours d’un vote boycotté par l’opposition.

Plusieurs noms avaient été pressentis pour prendre le perchoir, notamment la tête de liste de la coalition présidentielle pour les élections législatives, l’ancienne Première ministre Aminata Mimi Touré, et le choix de M. Diop, présenté comme loyal et fidèle au président, est une surprise.

Mme Touré a quitté l’hémicycle avant la procédure de vote mais a laissé une procuration pour voter en son nom.

L’opposition n’avait de son côté pas réussi à s’entendre sur un candidat unique et a tout fait pour empêcher le vote.

Le camp présidentiel au Sénégal était arrivé légèrement en tête à l’issue des législatives du 31 juillet, mais avait gardé la majorité absolue grâce au ralliement après l’élection d’un député de l’opposition, Pape Diop, ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat.

La coalition du président Macky Sall a atteint grâce à ce soutien 83 sièges de députés, contre 82 au total pour l’opposition, un chiffre néanmoins en forte baisse par rapport à ses 125 députés élus en 2017.

Le président Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, maintient le flou sur ses intentions.

Il a promis qu’il nommerait un Premier ministre – poste qu’il avait supprimé en 2019 puis rétabli en décembre 2021 – issu de la formation victorieuse des élections.

VOA afrique