La France a “fermement condamné”, ce mercredi, la “tentative de coup d’État” en cours au Niger.
En réponse à la question d’Anadolu, la Diplomatie française a adressé un communiqué, exprimant sa “préoccupation” face aux “événements en cours au Niger” et a déclaré qu’elle “suit attentivement l’évolution de la situation”.
“Elle condamne fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force et s’associe aux appels de l’Union africaine et de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) pour rétablir l’intégrité des institutions démocratiques nigériennes”, lit-on dans le communiqué envoyé à Anadolu.
En effet, la Cédéao, l’Union Africaine et l’Union européenne et l’Algérie ont condamné la tentative de coup d’État en cours au Niger.
Par voie d’un communiqué, la Cédéao a exprimé sa “stupeur” et sa “consternation” et “condamné de la manière la plus vigoureuse cette tentative de prise de pouvoir par la force”, appelant “les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président de la République démocratiquement élu”, a déclaré l’instance ouest-africaine, tenant pour responsables les auteurs de cette tentative de coup d’État “de la sécurité et de la sûreté du Président, des membres de sa famille, des membres du gouvernement et du public en général”.
Cette série de réactions intervient juste quelques heures après l’annonce par la Présidence du Niger d’un mouvement d’humeur de la Garde présidentielle (GP) contre le président Mohamed Bazoum.
En effet, “tôt ce mercredi matin, des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des Forces armées nationales et de la Garde nationale”, a indiqué la présidence sur sa page officielle.
La même source a ajouté que “le Président de la République et sa famille se portent bien”.
“L’Armée et la Garde Nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments”, a averti la Présidence nigérienne, sans donner plus de détails.
Plus tôt dans la journée de ce mercredi, des médias locaux et internationaux indiquaient que les accès au palais présidentiel étaient bloqués, alors que d’autres sources informaient sur des négociations, en cours, entre Mohamed Bazoum et des mutins.
Une autre source bien placée a déclaré à Anadolu sous couvert d’anonymat qu’un blocage était en cours, mais qu’en l’absence de déclaration officielle, il était difficile de savoir ce qui se passait en réalité.
Le Président Mohamed Bazoum a été élu avec 55,75 % des voix au second tour de l’élection présidentielle, le 21 février 2021.
Anadolu Agency